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lundi 26 février 2007

OGM mais que prépare le Gouvernement ?






Dans un courrier envoyé le 13 février dernier aux ministres français de l’Agriculture, de la Recherche et de l’Ecologie ainsi qu’au Premier ministre (une copie a été adressée au président de la République Jacques Chirac), l’Alliance pour la planète demande au gouvernement français de mettre en place immédiatement un moratoire sur les cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM), avant les semis du printemps 2007.
La France n’a toujours pas transposé la directive européenne 2001/18 relative aux conditions de culture et de mise sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM), précise le regroupement. Le gouvernement « a finalement renoncé » à soumettre à l’Assemblée nationale un projet de loi certes adopté par le Sénat en mars dernier, mais « qui divise largement les députés et provoque une opposition massive de l’opinion publique » face aux OGM.
Cette non transposition de la directive européenne relative aux conditions de culture et de mise sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM) a une double conséquence : la France risque des poursuites de la part de le Cour de justice européenne et elle autorise le développement cultures commerciales de maïs transgénique hors de tout cadre légal. En 2005, entre 500 et 1000 hectares de maïs transgénique auraient été plantés ; 5 000 l’année dernière, et pour cette année, tout laisse à croire que l’industrie des biotechnologies va poursuivre son coup de force. Daniel Chéron, directeur général de Limagrain, actionnaire majoritaire du semencier Vilmorin, prévoit ainsi que 30 000 hectares d’OGM seront mis en culture en 2007.

L’Alliance pour la planète craint aujourd’hui que le gouvernement français, cédant aux injonctions de la Commission européenne et au lobby de l’industrie des biotechnologies, « n’impose par une série de décrets ce qu’il a renoncé à faire débattre par la représentation nationale. » « Début février, la multinationale Monsanto a fait parvenir à son réseau d’agriculteurs une lettre d’informations dans laquelle elle affirme que « le gouvernement prévoit de publier rapidement des décrets précisant les conditions d’utilisation des cultures génétiquement modifiées ». » A la veille de l’assemblée générale d’Euralis, l’une des principales coopératives du sud-ouest, son président, Christian Pees, déclarait : « si toute une série de contraintes réglementaires sont levées, le groupe Euralis pourrait développer fortement les cultures de maïs OGM qu’il a déjà commencé à implanter dans le sud Ouest de la France » (voir l’édition du 7 février des quotidiens Sud ouest ou L’éclair des Pyrénées).
L’Alliance pour la planète considère « qu’une levée des contraintes réglementaires par décrets du gouvernement constituerait un « déni de démocratie » scandaleux et inacceptable. Décidée à contrer cette offensive, l’Alliance demande donc au gouvernement français de mettre en place un moratoire immédiat sur toutes les cultures d’OGM avant les semis du printemps. Cette demande correspond à celle exprimée par 86 % des Français qui souhaitent une interdiction des OGM (sondage CSA/Greenpeace septembre 2006). »


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dimanche 25 février 2007

APPEL CONTRE LA CENSURE DES CITOYENS

"Les partis ne devraient pas directement prendre part aux élections ni servir de béquille à leurs représentants. Bref, ils ne devraient pas participer directement au pouvoir car c'est là que démarre la bureaucratisation, la corruption et l'antidémocratie." Vaclav HAVEL ("Interrogatoire à distance", 1986)

La candidature collective de José Bové dérange. Elle dérange au point d'être en voie d'exclusion du débat démocratique par les directions des grands appareils politiques.

La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle n'est pas l'émanation d'un parti. Elle est celle de dizaines de milliers de citoyen-ne-s, qui forment un arc de multiples sensibilités politiques et dont beaucoup ne sont membres d'aucun parti.

La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle est l'événement de la campagne 2007 : celle de l'irruption citoyenne dans une campagne contrôlée jusqu'ici par les directions des grands appareils politiques.

La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle nous appelle tou-te-s à l'insurrection électorale et à la réappropriation citoyenne de la politique... Au refus d'une constitution inique qui offre aux plus puissantes organisations le pouvoir d'être juges et parties du droit d'entrer dans la campagne officielle.

La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle est celle des sans voix, des invisibles et de tou-te-s celles et ceux qui en ont assez que l'on parle en leur nom et qui ne veulent plus se retrouver au pied du mur des promesses non tenues..

La candidature collective de José Bové dérange parce qu'elle va bien au-delà d'un homme. Un homme internationalement reconnu pour son courage et son dévouement à défendre l'intérêt général. Un homme qui a accepté de mettre sa personne, son image et son nom au service d'un collectif qui va bien au-delà du cadre français de l'élection présidentielle. Car cette lutte est en réalité mondiale. Notre campagne citoyenne est un appel à la résistance universelle contre le rouleau compresseur qui asservit l'humanité et détruit la planète. Loin de nous isoler, cette acte nous met en liaison avec les peuples en luttes qui, depuis l'Amérique latine et d'autres régions du monde, ont commencé à dire non et à se lever contre la tyrannie financière.


Parce qu'elle dérange, cette candidature collective se voit aujourd'hui menacée d'exclusion.


Nous, citoyennes et citoyens de France et du Monde, nous ne pouvons tolérer ce bâillon sur la parole populaire et les cris de celles et ceux qui n'en peuvent plus, notamment dans les quartiers populaires. Nous ne pouvons admettre que des maires indépendants puissent craindre pour leurs subventions au moment de parrainer notre candidat.

C'est pourquoi nous appelons toutes celles et tous ceux qui n'acceptent pas cette omertà à réagir au plus vite, dès la semaine à venir, un peu partout en France. Puisque les directions des grands appareils politiques veulent nous faire taire, rendons-leur la pareille : invitons-nous devant leurs locaux, sur leurs sites internet et dérangeons-les à notre tour pour nous faire entendre. Inventons de multiples formes de résistances et d'insoumissions à cet ordre politique injuste et illégitime. Exprimons partout notre indignation et notre colère.

Nous, citoyennes et citoyens de France et du Monde, disons en particulier aux partis de gauche que leur calcul politicien est un mauvais calcul, car ils ne battront jamais la droite sans nous, ce qui est pour nous essentiel.

Affirmons solennellement les deux engagements suivants :

1) si nous ne pouvons pas mettre notre bulletin dans l'urne au premier tour, nous le créerons par nos propres moyens et le mettrons deux fois, au premier tour et au second tour de chacune des élections à venir : présidentielles, législatives, municipales, cantonales... Il s'agit d'un acte de désobéissance civique contre une injustice criante.

2) si nous ne pouvons pas mettre notre bulletin dans l'urne au premier tour, nous inventerons notre troisième tour, dans les rues, les quartiers, les campagnes et partout à travers le pays. Sans oublier la place de la République, cette République aujourd'hui bâillonnée mais qui ne veut pas se soumettre à ceux qui la méprisent.

Assez de pactes, passons aux actes !

Le 24 février 2007 à Paris,

Yannis YOULOUNTAS, Miguel BENASSAYAG, Nordine IZNASNI, Michel ONFRAY, France COUMIAN, Etienne CHOUARD, Nathalie HARRAN, Michel TIBON-CORDILLOT, François PECQUEUR, Gustave PARKING, Gilles BENARD, Nadia LOUACHI, Eric JOUSSE, MINGA, Richard CAGNY, Nathalie OVION, Xavier DUPENLOUP, Denis PETITJEAN, Mohamed MOGHRANI, Laurent PRODEAU, Frédéric FONT, Christian CAUSSE, Lionel GOUESIGOUX, Daniel BERNERON, Jean-Marc JACQUOT, Franck MERAT, Jean-Marc PHILIBERT, Maud GUENFOUD, Ulysse RICHARD, Dany BRUET, Sonja LABORDE, Henri-Pierre ABERLENC, Farid GHEHIOUECHE, Rémi FAUCHERRE, Vincent LUCAS, Laurent BOUVIER, Marina HALME544A, Christophe EL ROBRINI, Hubert LERAY, Salem AMAMI, Hervé CONNANGLE, Catou MASSAT, Christian LABORDE, Daniel LARTICHAUX, Suzette KAUFMANN, Tayeb CHERFI, Marie ABERLENC, Charles HUARD, Gérard DELBREIL

Précision importante : cet appel n'engage que nous-mêmes et n'est ni l'initiative de José Bové ni celle du comité de campagne dont la diversité se manifeste par le refus de la pensée unique.

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dimanche 18 février 2007

Bienvenue à Sarkoland. Le dessinateur Placid condamné

Suite à la toute récente condamnation du dessinateur Placid, Skazat contre-attaque : "La vraie censure est en marche. Elle est perfide, efficace et économique. Elle défend l’honneur des multinationales, des vedettes du foot ou du show biz et des premiers ministres. Elle s’attaque aux petits éditeurs, aux dessinateurs sans ressources ".

Aux écrivains et aux journalistes indépendants.

Vendredi matin, j’ai reçu un mail de Placid qui me tenait au courant des derniers soubresauts de son procès politique. Auparavant, il avait dessiné celle d’un petit guide très instructif sorti en 2001 qui avait pour titre « Vos papiers ! » et pour sous-titre « Que faire face à la police ? ». Le syndicat de la magistrature et un de ses membres Clément Schouler avait aidé à la publication de cet ouvrage.

Le livre, paru en 2001, a été l’objet d’une double plainte (diffamation et injure) de la part de Daniel Vaillant, alors ministre de l’intérieur. Placid, l’éditeur (Michel Sitbon, l’esprit frappeur) et l’auteur avaient été relaxés en première instance. Le parquet a fait appel. Le 23 novembre 2006, à son procès, Placid s’est défendu seul sans avocat. Le jugement vient d’être rendu. « J’ai été condamné à 500 euros d’amende pour "injures publiques envers une administration, en l’occurrence la police nationale" » nous apprend Placid. Michel Sitbon, est condamné à 800 euros d’amende pour complicité et Clément Schouler, à 1000 euros à cause d’une phrase dans sa préface où il explique qu’ en France les contrôles d’identité aux faciès se multiplient…

« Clément Schouler et son avocat ont fait un pourvoi en cassation. Je ne sais pas faire ça, ça me gonfle de m’occuper de quoi que ce soit, je me contente de faire cette lettre. Et pas particulièrement pour vous demander conseil, juste pour que l’information circule » écrit Placid qui poursuit : « Pendant ce procès en appel, je me suis défendu. J’ai produit des photocopies d’œuvres de dessinateurs célèbres pour leurs portraits ou caricatures de policiers (Siné, Cabu, etc.). Ce qui semblait m’être reproché était le nez retroussé du policier, proche du nez d’un cochon. J’ai aussi produit des exemples de ma production de dessins, où on peut voir des "nez de cochon" sur toutes sortes de personnages (…). J’ai enfin montré l’exemple d’une illustration que j’ai faite peu avant dans un magazine pour lycéens, où j’avais représenté une policière sympathique »

Puis, Placid d’expliquer : « Ce que j’ai appris aussi, c’est l’intervention de Nicolas Sarkozy dans le procès Charlie Hebdo récent. La comparaison est simple : je suis condamné pour une image, suite à une plainte initiée par le ministère de l’intérieur, patron actuel : Sarkozy. Je ne cherche pas la bagarre. Je sais juste qu’une amende de 500 euros est plus compliquée à supporter pour moi qu’une amende de 500 000 Euros pour, disons, un responsable de Elf ».

Il y a en ce moment un glissement brutal et visible vers la censure et la démesure dans la censure et l’injustice dans ce pays.

L’affaire Placid intervient au lendemain de la plainte initiée par le Parquet de Paris contre un pauvre blogger qui n’avait fait que reproduire les notes confidentielles de Rondot ou le PV de Van Ruymbeke. Ces PV avaient déjà été largement publiés par le Monde, le Figaro, l’Express, le Point, etc… Aucune plainte n’a été déposée contre ces journaux qui, plus ou moins outrageusement, roulent pour Sarkozy et qui sont là aussi épargnés. Tant mieux pour eux. J’indique qu’ une fois de plus le pouvoir, dans toute son hypocrisie et son aveuglement, tape sur le supposé faible. Ce pouvoir n’est pas anonyme. Il s’agit de la Chancellerie, du parquet général, du parquet de Paris et de tous ces magistrats au mieux procéduriers, au pire, rampants. Il s’agit du Ministère de l’Intérieur et de ses zélés sous-fifres, qui font campagne en ce moment pour l’édification d’un Sarkoland géant.

Comme Placid, je suis troublé de voir les principaux leaders politiques de ce pays, et tous ces intellectuels en goguette et la plupart du temps sans courage, défiler pour sauver l’honneur du malheureux Val et de Charlie Hebdo au procès des caricatures. Devant les caméras de TF1, de France télévisions, etc… Et oublier le reste. La vraie censure est en marche. Elle est perfide, efficace et économique. Elle défend l’honneur des multinationales, des vedettes du foot ou du show biz et des premiers ministres. Elle s’attaque aux petits éditeurs, aux dessinateurs sans ressources, aux écrivains et aux journalistes indépendants. Elle use et abuse de mises en examen et de frais de procédure. Elle s’opère méthodiquement dans le silence des tribunaux, des campagnes électorales. Et des journaux. Elle est en train de gagner la partie.

Skazat

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vendredi 16 février 2007

Appel pour le pluralisme démocratique

L'élection présidentielle est l'occasion du débat majeur de notre vie démocratique.

Aujourd'hui, les représentants de nombreux courants d'idées, électoralement ou politiquement significatifs, risquent de ne pas obtenir les 500 parrainages nécessaires à la validation de leur candidature. Si tel était le cas, une part non négligeable des idées des Français ne serait pas représentée et le débat démocratique serait tronqué. La démocratie a besoin de s'enrichir des idées et de la participation de tous. Il n'est pas logique que des élus, pour une part responsables de la situation actuelle du pays, puissent interdire à leurs adversaires de se présenter et de proposer de nouvelles solutions. Dans cette attente, nous appelons les élus à soutenir un candidat dont ils pensent que la présence à l'élection présidentielle contribuerait positivement au débat d'idées. Citoyens, refusez le déni de démocratie ! Signez cet appel pour inciter les élus à soutenir les candidatures de tous les courants politiques du pays. Le 22 avril prochain, lors du premier tour de la présidentielle, toutes les idées doivent se rencontrer.

Skazat

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MOBILISATIONS CONTRE LA REPRESSION ANTISYNDICALE ET L'AUTORITARISME DANS L'EDUCATION NATIONALE






COMITÉ DE SOUTIEN À ROLAND VEUILLET
COMMUNIQUÉ du 15 février 2007

Roland Veuillet enfin libre ! Robien doit maintenant annuler la sanction en suivant l’avis de la commission de recours du Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

Roland Veuillet donnera une conférence de presse vendredi 16 février à 12h au local de SUD Éducation (10 rue du Gazomètre, Lyon 3e), puis rassemblement à 14h devant la Préfecture (rue Dunoir).

Après les manœuvres de basse police de mercredi, un médecin psychiatrique a reconnu que l’état de santé mental de Roland ne nécessitait en aucun cas une hospitalisation en milieu psychiatrique. Roland est donc sorti de l’hôpital psychiatrique du Vinatier jeudi 14 février en milieu d’après-midi (voir ci-dessous). Les manœuvres de l'administration (sur ordres de Gilles de Robien ?) ont donc échoué, Roland est en effet sain d’esprit, même si son état de santé général est très dégradé : il en sera en effet demain 16 février à son 55e jour de grève de la faim.
Le médiateur nommé mardi 13 février par Gilles de Robien devait rendre ses conclusions dans les meilleurs délais. Ni lui ni le ministre ne semblent prendre véritablement en considération la vie de Roland Veuillet.
Nous rappelons que Roland Veuillet et ses soutiens ne demandent rien d’autre qu’une véritable enquête administrative qui fasse la lumière sur son affaire, ainsi qu’un moratoire sur la sanction, en attendant les
conclusions de cette enquête. Le refus de l'administration d'ouvrir cette enquête montre bien que l'Education Nationale a des choses à cacher.
Roland Veuillet est la cible d'attaques depuis qu'il a dénoncé, en tant qu'élu du personnel, un faux en écriture commis par son proviseur pour favoriser un partenariat entre le MEDEF et l'Éducation Nationale. Ces agissements ont été couverts par un recteur d'académie.
C'est donc pour protéger une hiérarchie aux agissements malfaisants, au nom de la raison d'État, que Roland Veuillet a été suspendu, muté d'office arbitrairement, qu'il a été interné en psychiatrie et qu'il est aujourd'hui menacé de radiation.
Nous dénonçons ces méthodes, tout comme la dispersion par la police, ce jour, du campement militant devant l’inspection académique de Marseille, et les pressions sur notre collègue Erwan Redon.
Ces manœuvres de basse police sont en train de créer un énorme scandale d’État : la mort d’un homme, fonctionnaire d’État, dont le seul « crime » est d'avoir dénoncé des magouilles.
Des mobilisations de soutien et des gestes de solidarité se multiplient, y compris parmi les lycéens (blocage du lycée Cocteau de Miramas).
La réponse apportée est toujours le mépris, il est pourtant plus qu’urgent que Robien suive l’avis du Conseil de la Fonction Publique du 25 janvier 2005, et qu’il annule l’injuste sanction dont a été victime Roland en 2003.
Dans le cas contraire Gilles de Robien pourrait devenir un assassin.
Nous persistons à le tenir personnellement responsable de ce qui arrivera à la vie et à la santé de Roland.
Le comité de soutien à Roland Veuillet.
Chronologie de l’hospitalisation d’office en hôpital psychiatrique
Rappel : « L’hospitalisation d’office concerne les personnes dont les troubles mentaux compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l’ordre public » (article L.3213-1 du Code de
la santé publique)

1/Arrivée de Roland au Vinatier : mercredi 14 février à 13h sur la base d’un 1er avis médical qui doit obligatoirement être confirmé par un certificat médical établi par un psychiatre de l’établissement d’accueil
dans les 24 heures de l’admission

2/ Délai pour le 2ème avis médical : 24h, soit le jeudi 15 février à 13h

3/ 2ème avis médical autour de 10h30 infirmant le 1er en estimant que l’état psychique de Roland ne justifiait en aucun cas un internement psychiatrique. Avis transmis à la Préfecture qui nous a informé autour de 12h qu’en l’absence du Préfet, l’avis médical avait été transmis par fax au ministre de l’éducation nationale.

4/ à 13h15 la préfecture a indiqué que la décision nous serait communiquée autour de 13h30.

5/à 13h45 la préfecture nous a fait savoir qu’elle ne pouvait nous communiquer la décision qui serait annoncée par communiqué de presse du directeur de l’établissement hospitalier.

6/ vers 14h30 celui ci nous a indiqué qu’il n’y aurait pas de communiqué de presse

7/ dans le même temps, le chef de cabinet du préfet répondait à la Fédération Sud-éducation que la préfecture n’avait aucune responsabilité dans l’hospitalisation d’office de Roland et que le motif ne pouvait être que médical.

8/ vers 15h30 nous avons appris par Roland la levée de l’hospitalisation d’office

9/ Roland est sorti vers 17h.

Communiqué de presse du comité de soutien de Roland Veuillet à Marseille
Le campement du comité de soutien à Roland Veuillet à Marseille devant l’Inspection académique a été évacué par une vingtaine de CRS vers 13H00 aujourd'hui, jeudi 15 février.
Selon les services de police, l’ordre viendrait directement du Ministre Gilles DE ROBIEN, qui aurait demandé, outre le délogement du campement de soutien à Roland Veuillet, la confiscation d’une banderole portant l’inscription : « DE ROBIEN ASSASSIN ».
Plus tôt dans la matinée et également la veille, se sont succédées des opérations de photographie et de vidéo-enregistrement des protagonistes du campement, des relevés de plaque d’immatriculation de leurs véhicules…
Le comité dénonce une fois de plus la politique répressive du ministre qui musèle les revendications syndicales et laisse mourir de faim un de ses fonctionnaires.
Les syndicat SUD Santé Sociaux et Union Syndicale de la Psychiatrie dénoncent la méthode employée par la préfecture du Rhône prononçant l'hospitalisation d'office de R Veuillet en grève de la faim depuis 53 jours.


Cette forme d'hospitalisation sous contrainte jusque là réservée aux troubles de l'ordre public connaît en l'espèce une dérive préjudiciable à l'avenir des libertés publiques.

La psychiatrie n'est pas un goulag où l'on enferme opposants et contestataires sur décision arbitraire d'un pouvoir politique, c'est un espace de soin dans lequel le choix du patient doit être la norme et les contraintes, rares, et avant tout déterminées par des conclusions cliniques.

SUD et l'USP dénoncent l'instrumentalisation progressive et maintenant patente de la psychiatrie par le ministère de l'intérieur, et dénoncent l'assimilation de toute action syndicale a un trouble de l'ordre public.
Plus d'informations sur le site "Appel de Raspail"

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mercredi 14 février 2007

CYCLE DE CONFERENCES MILITANTES

Merci de confirmer votre présence

Lieu :

LIBRAIRIE ISHTAR

10, rue du Cardinal Lemoine – 75005 Paris

01 43 29 33 08 - ishtar@ougaritya.com - (Métro Jussieu/Maubert-Mutualité)








Les rencontres d’Ishtar

* Mercredi 14 février, à 19h00
Conférence – débat
Organisée par le Mouvement des indigènes de la république
MEDIAS, ISLAMOPHOBIE, NEGROPHOBIE
L’affaire des caricatures et l’affaire Sevran
avec
WILLY ROGLY, Alliance Noire Citoyenne
AHCENE TALEB, Avocat
Le Mouvement des Indigènes de la République (MIR) dénonce avec la dernière vigueur le consensus raciste qui s’est à nouveau exprimé à l’occasion du procès intenté contre Charlie Hebdo. Désormais un racisme démocratique se met en place qui de Charlie hebdo à Pascal Sevran en passant par Georges Frêche et François Bayrou prend pour cible les descendants de colonisés. Stigmatiser des noirs ou des musulmans n’est pas vraiment amoral encore moins un délit car ce ne sont pas vraiment des Français. Sont-ils même des êtres humains ? Sarkozy peut lancer dans les rues ses meutes policières à la traque aux sans papiers personne ne lui en tiendra rigueur. Il apporte son soutien à Charlie hebdo, Pascal Sevran peut insulter les noirs, qu’importe, c’est l’ami de Renaud et de SOS racistes. Le monde blanc se tient les coudes alors que négrophobie et islamophobie sont devenues les dernières expressions, les plus chics, du courage politique.
Le MIR

* Jeudi 15 février, à 19h00
Conférence – débat
« ÉTAS-UNIS : LA TENTATION DE L’EMPIRE GLOBAL »
Par Roland Laffite
Introduction à la conférence par Mohammed Taleb
(PAF libre)
Après le choc du 11 septembre 2001, l’administration de George W. Bush renouait, en s’emparant de l’Iraq en 2003, avec les méthodes des puissances impérialistes des siècles passés dont le monde pensait s’être débarrassées avec la fin des guerres coloniales.
Après une victoire militaire incontestable mais sans panache sur un régime exsangue et qui a conduit à une conquête contestée dont les suites sont peu glorieuses, l’Empire américain se satisfera-t-il de cette expédition ou sera-t-il tenté par d’autres aventures ? Où mène-t-il le monde, sous le drapeau d’une lutte antiterroriste qui prend souvent les allures d’une croisade anti-islamique ? Cela oblige à revenir sur l’essor paradoxal de la puissance des États-Unis. Au moment où, avec la chute de l’Empire soviétique, le rêve étasunien d’unifier le monde sous sa direction, brossé par Woodrow Wilson au début du XXe siècle, semblait à portée de main, voilà justement que les fondements économiques, politiques et moraux de cette direction commencent à faire sérieusement défaut.
Ne faut-il pas rechercher là les racines de ces irrésistibles pulsions de puissance solitaire et d’impétueuse brutalité ? Comment éviter cette course à l’abîme où la tentation de l’Empire global nous mène ? Autant de questions auxquelles cette conférence-débat voudrait apporter un certain éclairage.
Roland Laffitte est un analyste des situations politiques au Proche-Orient, et plus particulièrement en Irak. Il étudie depuis de nombreuses années les ressorts stratégiques de la politique des Etats-Unis dans cette région. Il a publié plusieurs travaux de géopolitique dans des revues spécialisées (le Monde Diplomatique, les Cahiers de l’Orient…) et fait paraître États-Unis : La tentation de l’Empire global aux Cahiers de l’Orient Éditions, 164 pages.

Dans le cadre de la Semaine anticoloniale
Le Mouvement des Indigènes de la République
vous invite
le Lundi 19 février 2007, à partir de 19h00
à une discussion militante autour de la question

Notre anticolonialisme et le leur !!
S’il est juste de reconnaître le courage de ces militants et militantes européens qui se sont solidarisés avec les luttes de libération nationale anticoloniales, nous refusons la tentative de monopolisation et de captation à des fins douteuses de ces mêmes luttes par une poignée d’intellectuels et de journalistes.
Leur « anticolonialisme » n’est pas le nôtre. L’anticolonialisme des peuples blessés par l’ordre colonial est d’une nature radicalement différente de la phraséologie de bien de leaders d’opinion aujourd’hui. Fils et filles des luttes de libération nationale, les Indigènes veulent se réapproprier la parole de leurs pères et de leurs mères.

L’Association Ishtar vous invite

le jeudi 22 février 2007, à partir de 19h00
Actualité de Frantz Fanon
Programme
- Inauguration de l’Année Africaine des résistances et des alternatives, de Frantz Fanon à Thomas Sankara
- Projection de Frantz Fanon, mémoire d'asile (52’) d’Abdelnour Zahzah
- Conférence participative animée par le Cercle Frantz Fanon et la Zone d’Ecologie Populaire (ZEP)
- Exposé sur la querelle des historiens par Mohammed Taleb & Remise du Prix Ishtar du Livre anticolonial décerné à Olivier Le Cour Grandmaison pour Coloniser, Exterminer. Sur la guerre et l’Etat colonial (Paris, ed. Fayard 2005), en présence de l’auteur.
Frantz Fanon (1925-1961) est une figure majeure de la militance du tiers monde. Son engagement dans la lutte de libération nationale du peuple algérien ne fut pas seulement motivé par son humanisme, mais aussi par une implacable déconstruction de la double relation colonisé-colon, colonie-colonialisme. Un survol de son itinéraire fait ressortir le fait qu’il a su parvenir à l’intelligibilité du colonialisme, celui-ci ne se réduisant pas à ses dimensions économiques et militaires mais englobant aussi les dimensions de la psyché. Pour Frantz Fanon, le politique repose sur une éthique de la résistance sociale et les ressources de la subjectivité. Ce militant nous a légué une œuvre remarquable dont nous montrerons l’actualité à l’époque d’une globalisation qui est d’abord l’expression d’un viol de l’imaginaire et d’une occidentalisation du monde. Les titres de ses ouvrages témoignent de cette lucidité : Peau noire, masques blancs (1952), L’an V de la révolution algérienne (1959), Les damnés de la terre (1961), Pour la révolution africaine (1964).

Du 17 au 25 février 2007, la librairie Ishtar et l’Association Ishtar organisent le 1er Salon du Livre anticolonial. Une grande variété d’ouvrages et de brochures sur les luttes de libération nationale et anticoloniale seront présentées. En collaboration avec le CEDIDELP (21 ter rue Voltaire – 75011 Paris), nous exposerons un choix d’affiches anticolonialistes et de documents historiques. Dans le cadre de ce premier Salon, le jeudi 22 février, dans la soirée, nous décernerons le Prix Ishtar du Livre anticolonial (voir évènement Frantz Fanon).
Sur le site www.anticolonial.org, vous pourrez consulter l’ensemble du programme de la Semaine anticoloniale (en particulier le programme de la Nuit du Film anticolonial organisée par nos amis de L’Yeux ouverts, le samedi 24 février à partir de 21h00).
Ishtar formation
Formateur : Mohammed Taleb
Historien et philosophe, il a publié de nombreux travaux sur la question palestinienne et sur la pensée arabo-musulmane contemporaine. Il dirige, avec Fouzia Lamrani, la nouvelle association culturelle Ishtar qui veut être un espace de recherche et de valorisation de la civilisation arabo-musulmane, des civilisations anciennes du Proche-Orient et du Maghreb, en même temps qu’un acteur dans le dialogue des cultures. Il travaille également dans le domaine de l’éducation relative à l’environnement, dans lequel il est formateur et conférencier. Il est notamment l’auteur de Sciences et Archétypes. Fragments philosophiques pour un réenchantement du monde, Paris, éd. Dervy, 2002 et de « Visages du sionisme chrétien. Essai d’interprétation historique et théologique », Revue des études Palestiniennes, n° 21, automne 1999, n° 22, hiver 2000).

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lundi 12 février 2007

La CNT espagnole : de la révolution à l’exil


« Les espagnols sont plus de 500.000 à fuir Franco entre le mois d’août 1938 et le 12 février 1939. Parmi eux, beaucoup de miliciens aguerris aux armes et à la guerre, la tête pleine de compagnons tombés au front, d’amies violées, de parents massacrés ; des combattants défaits qui ne survivent que par leur haine du fascisme, sous la neige, dans des prés entourés de barbelés où sévit la dysenterie et la famine, appelés déjà « camps de concentrations », symbolisant à eux seuls l’hospitalité française fidèle à l’attitude criminelle des démocraties occidentales vis-à-vis du peuple espagnol durant la guerre civile. Ces militants ont eu du poids dans la résistance, un poids que l’on cache souvent. Pourtant la célèbre 2ème Division Blindée (DB) du Général Leclerc est composée d’espagnols à plus de 60% ; dans tous les maquis, ils sont des premiers résistants. » [1]

[1] Les anarchistes espagnols et la résistance

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Fichier ADN : des « faucheurs volontaires » jugés comme des criminels






Les 26 et 27 février 2007 se déroulera, au tribunal correctionnel d’Orléans, le jugement des « 32 de Villereau » suite au fauchage d’un champ de maïs OGM à Villereau (Loiret) en 2004 et 2005. 9 d’entre eux comparaîtront également pour leur « refus de se soumettre au prélèvement destiné à l’authentification de leur empreinte génétique ». Inquiète de la dérive sécuritaire que constitue cette disposition de la loi sur la Sécurité Intérieure de mars 2003 dite « loi Sarkozy », la CNT, associée à la rédaction des espérances planétariennes, appellent à une mobilisation générale. Ces 9 réfractaires au fichage ADN encourent une peine d’un an de prison et 15000€ d’amende. Refuser de donner son ADN est un « délit continu ». Le procureur peut engager des poursuites tant que ceux-ci refuseront de se soumettre au fichage. D’abord limité aux auteurs de crimes sexuels et de violences, le fichage ADN est étendu aux suspects de tous poils : syndicalistes, faucheurs volontaires, déboulonneurs de publicité…
Les contestataires à surveiller côtoient dorénavant les criminels et les violeurs dans des fichiers conservés de 25 à 40 ans. La loi Sarkozy a été renforcée par la loi Perben 2 de 2004. Aujourd’hui sont susceptibles d’être fichées ADN toutes les personnes impliquées dans une enquête, les témoins par exemple. Ce fichage trouve sa « justification » (comme la vidéosurveillance) dans la lutte contre l’insécurité et la violence. S’il permet la résolution de quelques crimes, le fichage génère des dommages co-latéraux. En effet, il constitue un moyen de coercition comme l’illustre ce procès. C’est une atteinte à l’expression de toutes formes de contestations sociales. Pour nous, le fichage ADN est un dispositif supplémentaire dans l’arsenal législatif pour contrôler, discriminer, les bons citoyens des mauvais, les serviles des rebelles. C’est la raison pour laquelle la CNT et notre rédaction appellent à une forte mobilisation durant le procès à Orléans.
SKAZAT

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vendredi 9 février 2007

4 grévistes de la faim hospitalisés/canal ST Martin






Les 4 grévistes de la faim du quai de Jemmapes sont ce soir dans 2 hôpitaux : lariboisières et H.Dieu....(de l'art de "dispatcher") Pour toute réponse, le mépris du gouvernement , d'autre part trop d'isolement, très peu de soutiens sur place, beaucoup "d'appel à soutien"... le gouvernement implicitement savait qu'il pouvait continuer à imposer sa politique indigne sur cette Sous-France. 8 années de présence, que faut il de plus, que cet arbitraire intolérable : cette violence qu'ils retournent contre eux même. ils doivent être régularisés immédiatement.
Trop difficile les conditions sur le canal st. Martin . ces nuits dans le froid intense du canal, la fatigue ,bruit, l'exiguïté de cette tente : ils sont à bout. solidarité et régularisation. ci dessous copie du courrier envoyé aux EDQC, J.Batiste, à 20h leur proposait que la conférence de presse de demain se fasse à ST LOUIS, donc dans "leurs locaux"..manque pas d'air...34 jours de mise en quarantaine pour tout soutien des critiques et isolement de rigueur.
EDQC / bon info. qui dans les multitudes de petites préoccupations, numérotation des tentes, fichage, bouffe etc... 4 hommes en grève de la faim sont à l'hôpital ce soir, après 34 jours de grève de la faim, de volonté de silence et d'isolement de la part du campement ... alors si vous voulez recenser les tentes : elle est vide , et se trouve au N° 48, comme vous ne la connaissez pas , je donne le N° des grévistes de la faim. ( + de 35% de SDF sont des sans papiers, il y a un tri chez Borloo ?) par contre merci de ne pas oser proposer à nouveau l'hôpital ST Louis
pour la conférence de presse, et encore moins avec celui qui l'a proposé, J.B. car cela me met fort en colère, ET CETTE FOIS CI JE LE DIS TOUT HAUT
Les EDQC , st. tous les jours dans les bureaux du gouvernement, et ce soir J.B. propose pour la conférence de presse de les "recueillir" à l'hôpital ST Louis, alors sans jeux de mots pour cet hôpital et son roi pas si charitable que cela ...un peu d'histoire fait du bien ! MAIS là c'est l'hôpital qui se fout de la charité.

Allez les EDCQ bonne organisation ? BONNE BOUFFE. mais surtout ne dites pas "bonne solidarité" !

L'isolement , le silence, cette pseudo volonté affichée d' "apolitisme" tout cela tue... alors par respect pour les 4 copains, un peu de silence maintenant, mais surtout pas de présence des EDQC, ni de récupération. c'est affligeant , ces principes et certitudes !
Finalement, je suis partie après la déclaration d'Augustin qui critiquait sur TF1 et la 2, la loi et application de réquisition des logements, et l'action du ministère du logement dans la nuit du 31 ( maintenant sur le site demande d'adresses pour réquisition, faut m'expliquer !) puis il confirme par sa déclaration fort médiatisée .... le 8 /1/, « nous avons gagné, nous plions les tentes" : DONC vous pouvez plier la tente au N° 48 du quai de Jemmapes, la "mise en quarantaine", non pardon que " 34 jours" , de Sous France.

SKAZAT

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Pétition de soutien à Roland Veuillet


Pour signer ce texte, vous pouvez le télécharger en version papier (format PDF su), ou signer sur le site du comité de soutien. Le formulaire inférieur permet d’inviter vos ami-e-s à signer. Merci !

Roland Veuillet, Conseiller Principal d’Éducation, est victime depuis 2003 d’une mutation d’office de Nîmes à Lyon, à 300 kilomètres de sa famille. Sa hiérarchie lui reproche d’avoir empêché le remplacement de surveillants grévistes par des élèves majeurs, pour assurer la sécurité de l’internat. Cet ordre de remplacement était illégal. Il n’était pas écrit. Il constitue une attaque frontale contre le droit de grève, et une mise en danger des élèves internes. Cette sanction injuste est un acte de répression contre un militant syndical jugé trop revendicatif.

Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique (CSFP), s’est prononcé, le 25 janvier 2005, pour l’annulation de toute forme de sanction à l’encontre de Roland Veuillet. Mais le ministère refuse d’annuler cette sanction, malgré le soutien de l’intersyndicale. Roland Veuillet est en grève de la faim depuis le 23 décembre.

Pétition du comité de soutien : http://roland-veuillet.ouvaton.org/?Petition-de-soutien&aff=ok#sp94/

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URGENCE DE L'ENGAGEMENT POLITIQUE

par Raoul Marc Jennar, Michel Onfray, Yannis Youlountas

Un autre monde est en marche. Nous le pressentions. Nous l'entendons désormais. Il vient. Non pas vers les femmes et les hommes qui l'attendent mais à travers eux. Et ce n'est qu'à travers eux qu'il pourra advenir. A travers leur implication politique et, nécessairement, leur engagement politique.

La grande leçon du premier février 2007, jour de la candidature collective de José Bové, se situe d'après nous dans la victoire de la rébellion citoyenne sur l'impasse provoquée par des appareils politiques peinant à s'unir. Les femmes et les hommes qui ont réussi ce formidable pari l'ont fait en s'impliquant dans le débat politique au moyen d'un regroupement puis d'une pétition.

Cependant, cette implication ne saurait, à elle seule, suffire à la réappropriation de la politique par les citoyens. Si celle-ci est confisquée, cela vient moins du fait des organisations politiques que de la démission d'une majorité de citoyens désespérés, et pour cause. Le surgissement citoyen de ce mois de janvier, qui nous rappelle celui contre le TCE, nous offre à tous l'occasion de remédier à cette démission. Mais il nous faut pour cela aller au-delà de la signature au bas d'un appel. Il nous faut tous ensemble passer à l'engagement politique. Si nous ne nous occupons pas de la politique, la politique continuera à s'occuper de nous. Pour que le monde change, il nous faut chacun incarner ce changement, tant dans nos actes de la vie quotidienne que dans notre participation aux affaires de la cité. Pour nous réapproprier la politique, nous devons être la politique. Pour ne plus la subir, nous devons la réinventer. Pour ne plus la souffrir, nous devons l'aimer.

La candidature collective de José Bové dépend doublement de l'obtention des 500 parrainages de grands électeurs (maires, conseillers généraux, conseillers régionaux...). D'une part parce que c'est une obligation institutionnelle. D'autre part parce que c'est la garantie d'obtenir le remboursement partiel des frais de campagne. Nous ne sommes pas soutenus par des lobbies financiers ni ne bénéficions des largesses d'un grand parti aux caisses pleines. Nous partons de rien avec pour seule richesse celle de la profonde nouveauté et du vrai changement. Notre défi est immense : changer la politique pour changer la vie. Mais il faut pour cela nous changer nous-mêmes, c'est-à-dire assumer ce qu'autrefois nous déléguions. Cette candidature collective, c'est la nôtre.

À tous ceux qui hésitent, parmi nous, à contacter les maires et le conseiller général de leur canton, il nous faut répondre : "osez, agissez, rayonnez. Nous sommes le changement. C'est à nous d'agir. À nous seul. À nous tous".

Plus encore que les centaines de maires des grandes communes qui reçoivent presque tous les consignes d'un parti, adressons-nous aux milliers de maires des petites communes qui font battre le coeur de la Nation et qui sont le plus souvent sans étiquette. Plus de trente mille sur quarante mille n'ont pas encore parrainé un candidat. Disons-leur qu'ils sont des nôtres, que notre candidature collective est la leur également, et que notre campagne citoyenne est une reprise en main de ce que nous avons trop longtemps abandonné : notre bien commun premier à tous les autres, la politique.

Les moments que nous vivons sont passionnants. Nous sommes tout près de réussir. Cela ne dépend que de nous. Cette responsabilité est intéressante. Car elle porte en elle non seulement l'existence future de notre campagne officielle, mais aussi l'essence profonde de notre aventure collective. Il ne s'agit pas seulement d'être efficace, mais aussi d'être, tout simplement, ce que nous aspirons à devenir : des citoyens agissants qui reprennent leurs affaires en main et qui obtiennent le respect en se respectant eux-mêmes.

Il est temps pour nous tous de nous engager. Les jours passent et l'heure tourne. Nous ne pouvons plus attendre, il nous faut choisir : soit nous entrons pleinement dans le défi politique pour choisir ensemble notre avenir, soit nous en sortons pour continuer à le subir.

L'autre monde possible, celui que nous avons autrefois appelé de nos voeux avec José Bové, est aujourd'hui en marche.

Au regard des générations passées, présentes et futures,

au regard de tous ceux qui souffrent,

au regard de tous ceux qui baissent encore les bras,

il est de notre responsabilité de refuser la fatalité, dès maintenant, pour le bien de tous.

RMJ, MO, YY.

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lundi 5 février 2007

Pour l’autodÉtermination des peuples sans États sous domination française.

En parallèle du 7ème point de la candidature de José Bové



- Leurs droits à l’autodétermination

- Le droit de mettre en œuvre dans le cadre d’un statut officiel le développement de nos langues et nos cultures.

- Le droit de promouvoir et de maîtriser son développement économique et sociale.

- Le droit à la reconnaissance comme peuple et comme nation

- Le droit à mettre en œuvre un processus de décolonisation

Les organisations signataires de ce texte existent en Corse, Bretagne, Pays Basque, Alsace, Occitanie, Pays Catalans, mais aussi en Polynésie, Martinique, Guyane, et d’autres sont susceptibles de les rejoindre dans les mois qui viennent. Elles évoluent dans des contextes très différents et n’ont pas toutes le même poids, mais nous pensons que leur appel résonne de façon bien particulière alors que nous sommes dans une période qui devrait être riche en débats notamment en matière institutionnelle.

Ce texte rappelle aussi que la persistance de ces revendications partagées par des centaines de milliers de « citoyens » dit « français » démontre le caractère rétrograde de l’état français en matière démocratique et de diversité culturelle, ainsi que de son mépris souverain du droit international, puisque le non-respect de ces revendications se fait en violation de la résolution 1514 des nations unies et de la charte des droits civils et politiques des nations Unies de 1966 .

Mais au delà des « textes » quelques récents exemples d’actualité viennent donner encore plus de reliefs et de pertinence à cette déclaration.

46 % des citoyens de l’Union Européenne vivent dans des espaces locaux disposant de fort pouvoirs législatifs...Ce n’est bien sur le cas d’aucun des peuples sous domination française. Ajoutons à cela que le Danemark, L’Irlande, les trois pays Baltes, la Slovénie (et ce ne sont que quelques exemples) eux sont des états indépendants (par ailleurs membres de l’UE et donc susceptibles de la présider) ayant une population et des territoires souvent comparables (ou inférieur en nombre ou en surface) à celle de ...la Bretagne par exemple, ou encore à la Corse si l’on fait la comparaison avec Malte ou Chypre.... Le débat qui risque fort de traverser de façon centrale les élections de mai en Ecosse sur l’accession à l’indépendance, le récent accès du Monténégro à cette forme de souveraineté renforcent notre volonté de débattre et affirmer notre droit à décider chez nous de ce qui nous semble bon. Ces quelques faits incontestables viennent éclairer le formidable et sidérant déficit démocratique que nous dénonçons.

L’article deux de la constitution française stipule que la langue de la république est le français. A l’exclusion de toutes les autres langues bien sûr. Nos langues, celles de millions de prétendus « citoyens français » sont exclues de la vie publique, des médias, des institutions... Ce n’est pas la vague promesse de la candidate socialiste de ratifier (enfin !) la charte européenne de langues minoritaires si elle était élue et la tentative malheureuse du député UMP Marc Le Fur d’engager un débat sur ce point lors du débat sur la question du corps électoral en Kanaky qui assouvissent la soif de débat et d’actes concrets des centaines de milliers de ceux qui militent pour l’épanouissement et la promotion de nos langues.Personne d’autre n’a rien à dire ? Outre la revendication strictement culturelle notre appel posait clairement la question du droit de promouvoir et de maîtriser son développement économique et sociale pour nos peuples. Si plus de 4500 élus de Bretagne se sont positionnés (tout comme le conseil régional de Bretagne administrative et le conseil général de Loire-Atlantique) suite à de longues années de mobilisations populaires, en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne c’est bien que le cadre de référence socio-historique local commun à tous les Bretons apparaît comme un espace possible pour construire de nouvelles solidarités, mais aussi un cadre cohérent pour un nouveau développement socio-économique. Personne ne les a entendu ?

Depuis l’échec du référendum suite au processus dit de Matignon, la Corse n’a pas trouvé la sérénité et le peuple Corse n’a toujours pas les moyens de prendre ses affaires en main. La seule réponse a de graves questions de fond comme l’évolution institutionnelle, la dépossession de la terre au profit d’étrangers fortunés a été et reste la répression. Alors qu’arrestations et incarcérations se multiplient, que des Corses perdent leurs vies dans des actions clandestines, y a t il dans ceux et celles qui prétendent à la présidence de l’état français des hommes et des femmes de dialogue ?

Les récents développements dramatiques du conflit politique en Pays Basque confirment l’implication de l’état français aux côtés de l’état espagnol (comme le rappelle notamment la présence de plus de 130 prisonniers politiques Basques dans les prisons de la république). La France doit s’inscrire dans un processus de paix basé sur la reconnaissance du droit à l’autodétermination, processus qui doit pour nous continuer. Dans la partie du pays basque située dans l’état français la volonté de changement et de reconnaissance politique et institutionnelle est également très forte, mais là encore y a t il quelqu’un pour en débattre ?

On se souvient de l’émoi légitime suscité il y a quelques mois par le vote de la loi relative aux « aspects positifs » de la colonisation française de part le monde. Nous avons joint nos voix à celles de nos camarades d’ « Outre-Mer » à travers cet appel pour qu’enfin la France se mette en conformité avec le droit international dont elle se revendique en matière de décolonisation, afin que Martiniquais, Guyanais, Guadeloupéens, Kanaks, Polynésiens et d’autres décident en toute souveraineté de leurs choix économiques, culturels, environnementaux. Que l’on cesse de réécrire l’histoire pour leur permettre de dessiner leur futur ! Ca non plus ça ne mérite pas un débat ?

La destitution récente de l’indépendantiste Polynésien Oscar Temaru suite aux basses-manœuvres de l’UMP et la complicité de l’UDF, qui présidait la collectivité de Polynésie souligne douloureusement la pertinence d’une des revendications de son parti (le Tavini Huiratiraa) précisé lors de la rédaction de notre appel qui stipulait « Tahiti Nui étant un Pays d’Outre Mer, le Tavini Huiraatiraa réclame le droit d’élire par la voie du suffrage universel son président. » Là encore si cette revendication démocratique avait été mieux entendue nul doute que le destin actuel de la Polynésie serait tout autre.

La reconnaissance du droit à l’autodétermination des peuples sans état sous domination française est une revendication démocratique, elle sous entend le règlement global et juste de situations plus ou moins conflictuelles . Certains sans doute, nous rétorquerons que le seul sujet historique collectif est le peuple français et que le reste n’est que du vent...A ceux là nous souhaitons rappeler que hormis la France, seule la Turquie parmi les membres du conseil de l’Europe refuse de reconnaître l’existence de plusieurs peuples sur son territoire. Aux autres nous réaffirmons notre souhait de débattre...Chiche ? Il paraît qu’il y a bientôt des élections ... En ce début d’année c’est le principal vœux que nous formulons.

Gael Roblin (Porte-parole du mouvement de la gauche indépendantiste de Bretagne-Emgann)

Xabi Larralde (Porte-Parole de Batasuna, Gauche Indépendantiste Basque)

Appel signé par : Batasuna (Euskal Herria, Pays Basque), Abertzaleen batasuna (Pays Basque) Corsica Nazione independente (Corsica), Emgann-Mouvement de la Gauche Indépendantiste (Breizh), Tavini Huiratira (Polynésie), Parti Komunis Pou Lendependans ek Sosyalism et Consel National des Conseils Populaires (Martinique), Anaram Au Patac (Mouvement de la Gauche Revolutionaire Occitanne), Mouvement d’Emancipation Démocratique et Sociale (Guyane), ERC Gauche Republicaine Catalane.. UPA (Union du Peuple Alsacien)




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dimanche 4 février 2007

Virage à gauche ou revendication d’une seconde indépendance en Amérique Latine ?

Par Neal Santamaria

Acteur militant sur le support Skazat

La presse européenne de droite comme de gauche a unanimement relevé un changement politique dans de nombreux pays d’Amérique latine. Qu’il s’agisse de l’élection de Chávez au Venezuela, de Morales en Bolivie, de Luís Ignacio « Lula » Da Silva au Brésil d’un côté ou de Kirchner en Argentine, Ortega au Nicaragua et de Bachelet au Chili de l’autre, les médias commencent à parler de « virage à gauche de l’Amérique Latine ». Or ce terme appliqué à ce continent à l’histoire si singulière trouve bien vite ses limites. Alors que le clivage gauche/droite est né suite à la Révolution française et s’est consolidé, au milieu du XIXè siècle, après la révolution industrielle, la gauche latino-américaine recouvre quant à elle une toute autre réalité. Les idéaux d’égalité sociale et de défense des travailleurs y sont certes présents, mais elle intègre en premier lieu une émancipation indépendantiste et le droit de ses nations à la totale souveraineté. Cette gauche, inspirée des penseurs européens que sont Marx, Trotsky ou même Saint Simon, se nourrit également de son histoire.

Des acteurs comme José de San Martín ou José Martí, tous « héros » des Indépendances, donnent à cette couleur politique une saveur tout à fait singulière qu’on ne peut appréhender sans se référer aux luttes que dut mener le continent pour son indépendance. Or, la plupart de ces dirigeants, de gauche selon les médias, ont aujourd’hui une approche assez différente que ce soit au niveau politique, économique ou idéologique : alors que Chávez a reformé la constitution de son pays, fait appel à la figure presque mythique de Simón Bolívar et affiche sans ambages (et même avec une certaine agressivité parfois) son opposition aux États-Unis, Bachelet quant à elle, prône davantage une politique de la stabilité, sans changement radicaux. Pour cerner les contours de cette gauche latino-américaine, nous exposerons donc très succinctement l’histoire du continent pour donner un nouvel éclairage à ce concept et mieux comprendre la nature de ce « virage » politique.

C’est le 14 octobre 1492 qu’a lieu, dans l’île caraïbe de Guanahani, la première rencontre des Européens et des « Indiens ». En 1496, il fonde Saint-Domingue, la première ville des Amériques en décimant les Indiens taïnos qui disparaissent jusqu’au dernier cinquante ans plus tard. Un peu plus tard, en 1519, Hernán Cortés s’enfonce dans la jungle mexicaine à la tête de quelques centaines d’aventuriers. Trois ans plus tard, l’Empire aztèque est à genoux. En 1532, Francisco Pizarro débarque sur la côte péruvienne et entraîne quelques dizaines de compagnons à l’assaut de la cordillère des Andes, au coeur de laquelle se retranche, puis s’effondre, l’armée inca...

Jusqu’en 1810, à l’exception d’Haïti, tout le continent était dirigé par les Européens. Ces derniers, frappés de la fièvre de l’or, ouvrirent littéralement les veines de leurs colonies pour s’abreuver de leurs ressources naturelles. Ainsi que le montra Eduardo Galeano dans les veines ouvertes de l’Amérique Latine, l’exploitation du continent par la péninsule ibérique fut accompagnée d’un véritable génocide qui s’étendit jusqu’en Afrique où plus de quarante millions de personnes furent déportées ; un tiers ne survivait pas à la traversée et leur espérance de vie, une fois arrivés, atteignait difficilement une dizaine d’années. C’est en 1822 que Simón Bolívar parvint à unir la Grande Colombie, composée de la Colombie, du Venezuela, du Panama et de l’Équateur et à la débarrasser de l’occupation espagnole. Quelques années plus tard, il parvint à libérer le Pérou et la Bolivie, qui porte aujourd’hui son nom. Tous ces pays parvinrent alors à s’unir pour la recherche d’un but commun, le droit à l’autodétermination. Cependant, ces indépendances laissèrent vite place à une domination de type féodale exercée par les grands propriétaires terriens, souvent d’ascendance espagnole, appuyée par l’Église catholique et le pouvoir militaire.

Parallèlement, les États-Unis, indépendants depuis 1776, prônent la doctrine Monroe ; derrière le leitmotiv « l’Amérique aux Américains », le but affiché était de protéger les États du Continent des velléités colonialistes européennes. Concrètement, cette nouvelle orientation politique se traduit par un interventionnisme militaire et l’occupation de Cuba, du Nicaragua, de Porto Rico, d’Haïti, du Panama, du Mexique entre 1903 et 1933. L’idéal Bolivarien tombe alors en désuétude ; les Indiens (Quechua, Aymara, Tupi parmi tant d’autres) et les Noirs descendants d’esclaves sont mis au ban de la société, leurs droits sont généralement ceux de citoyens de seconde zone.

À partir des années 60-70, de nombreuses dictatures se mettent en place dans tout le continent. La presse est muselée, les assassinats politiques deviennent monnaie courante et l’exil d’artistes et d’universitaires contestataires tuent dans l’œuf toute possibilité de contre-culture. Au Brésil, le régime autoritaire a été appuyé par les États-Unis, par le biais des agissements de la CIA, afin d'empêcher la diffusion d'idées communistes en Amérique latine, perspective qui effrayait le bloc occidental depuis la révolution cubaine et la prise de pouvoir de Fidel Castro. En République Dominicaine Juan Bosch, élu démocratiquement après les trente années de règne sans partage du dictateur Trujillo fut chassé du pouvoir par les États-Unis. Juan Bosch, candidat de gauche très modérée, constituait pourtant à leurs yeux une menace de voir s’étendre le « péril rouge ». ils le remplacèrent alors par Joaquín Balaguer, le bras droit de l’ancien dictateur ; ce dernier ne devait quitter définitivement le pouvoir qu’en 1996. Un dictateur luttant contre le communisme valait toujours mieux qu’une démocratie commerçant avec l’URSS. Le coup d’État et l’assassinat de Salvador Allende (pourtant élu démocratiquement) le 11 septembre 1973 au Chili, suivi de la mise au pouvoir du général Pinochet constituent une fois encore un exemple patent de cette interprétation pour le moins particulière de la doctrine Monroe.

Les années 80 annoncent le dégel des relations est-ouest ; beaucoup de dictatures d’Amérique Latine desserrent (un peu) leur poigne de fer sur la société civile. Des guerres civiles persistent cependant au Nicaragua ; suite à la chute du dictateur Somoza, les Contras, des groupes terroristes appuyés par la CIA de Ronald Reagan, se livrèrent à des raids, dans le but de faire tomber le gouvernement sandiniste alors en place. Cependant, de manière plus globale, la démocratie semble enfin s’installer pour de bon dans le reste du continent. En 1992, l’OEA (Organisation des États Américains) décide même d’exclure tous pays qui abandonneraient le modèle démocratique. Cette généralisation des démocraties de marché est souvent synonyme d’un changement drastique dans l’économie : d’un modèle fortement autocentré avec une forte présence de l’État, on passe à un modèle tourné vers l’extérieur avec un État qui a perdu ses moyens d’intervention directe. À un niveau international, le FMI encourageait le processus de démocratisation, à la condition cependant qu’il s’accompagne d’une économie de marché de type néo-libérale. On assista donc pendant cette période à une croissance presque exponentielle dans l’implantation de grandes entreprises européennes et nord-américaines. Ces dernières pouvaient en effet s’appuyer sur une main d’œuvre bien moins onéreuse que dans leur pays d’origine et des protections sociales souvent quasi inexistantes. Le secteur tertiaire et l’urbanisation explosèrent brutalement alors que les campagnes se vidaient à une vitesse sans précédent. Certaines grandes villes se transformèrent en mégalopoles et les bidonvilles, toujours plus nombreux, se développèrent tel un cancer dans certains quartiers. Aucune politique sérieuse d’urbanisme ne vint assurer le confort minimum à ses habitants, constitués pour la plupart par d’anciens paysans. Les différents États latino-américains investirent eux aussi des sommes considérables pour suivre ce nouveau « virage économique » appuyé par les élites sociales et politiques du pays qui en étaient les premiers bénéficiaires. L’endettement, déjà bien réel, devint tout simplement vertigineux. Les différentes monnaies connurent plusieurs dévaluations successives et la corruption qui avait atteint des niveaux endémiques rendait la situation catastrophique. D'un côté, les élites sociales et politiques affichaient un train de vie indécent fait d’opulence et de frivolité (dont l’écho à la télévision se manifestait par la multiplication d’émission de jeux et de divertissements) et d’un autre, les habitants des bidonvilles, sans cesse plus nombreux étaient littéralement abandonnés à leur sort. Les classes populaires des pays latino-américains commencèrent à faire montre d’une certaine défiance dans ces démocraties au néo-libéralisme sauvage et envers ses dirigeants, dont la plupart étaient formés dans des écoles prestigieuses aux États-Unis ou en Europe. La bonne volonté ou l’efficacité des conseils du FMI fut mise en doute, puis rapidement considérée comme une ingérence pure et simple ; de la même manière, l’exploitation des principales richesses du continent par des entreprises « gringas »[1] ne tarda pas à être considérée comme une seconde colonisation. En Argentine[2], ces entreprises utilisaient les dépréciations monétaires à leur avantage, profitant d’une part de leur siège situé aux États-Unis et en Europe et d’autre part d’un taux de change qui ne cessait de chuter. Un grand nombre de transactions illégales eut lieu à cette époque entre le siège et les filiales de ces différentes entreprises de telles sortes que celles-ci parvenaient à s’enrichir, malgré un chiffre d’affaires déficitaire. Cette pratique eut pour conséquences de creuser davantage encore les déséquilibres économiques et les inégalités sociales. Par ailleurs, les sacrifices demandés par les dirigeants leur semblaient en totale contradiction avec le rythme de vie presqu’insolent de ces derniers qui ne semblaient pas avoir pâti de la crise. On arriva ainsi à des crises financières sans précédent au Mexique en 1994, au Brésil en 1999 et en Argentine en 2001.

En réaction, certaines identités indiennes furent réactivées (et parfois même réinventées) en tant que contre-culture à cette ingérence étrangère dont les hommes politiques étaient généralement les relais. Certains Indiens revendiquaient un territoire et une certaine autonomie politique afin de pouvoir vivre selon leurs lois coutumières ; d’autres voulaient détruire les stigmates dont ils étaient toujours victimes, près de cinq siècles après l’arrivée des Européens. Au Pérou, lors de l’élection présidentielle de 2001, Alejandro Toledo s’appuya sur cette tendance de fond pour établir un parallèle avec le roi inca Pachacútec ; il mit en avant son enfance de vendeur des rues et se revendiqua « cholo » qui, jusqu’alors était un terme des plus péjoratif pour désigner les Indiens Quetchua et Aymara. Cette course à l’image ne doit pas faire oublier cependant que ce même « cholo », au passé de gamin des rues, fut formé à Harvard puis à Stanford avant d’être consultant à la Banque Mondiale. Au Venezuela, Chávez puisa dans un autre référent fort de l’identité latino-américaine : Simón Bolívar. Le choix de cette figure était d’ailleurs particulièrement habile. En promettant lors de sa campagne une réappropriation des ressources nationales, qui étaient jusqu’alors aux mains d’entreprises « gringas », ce dernier construisit un jeu de miroirs dans lequel sa politique de nationalisation des ressources naturelles du pays renvoyait à l’indépendance conquise par Bolívar contre les Espagnols. Son opposition très théâtralisée à George W. Bush peut également s’appréhender à travers ce prisme. Son amitié très médiatisée pour Fidel Castro peut elle aussi se comprendre à partir du moment où l’on sait qu’il le présente comme un héros de ces « nouvelles indépendances » ; quelle que soit l’opinion que l’on porte sur le caudillo cubain, force est de constater que celui-ci a su résister à toute ingérence des Etats-Unis malgré un embargo drastique de plus de quarante ans. Ce dernier puise d’ailleurs lui aussi dans les figures des premières indépendances en se réclamant de l’héritage de Martí. Enfin, le dynamisme dont fait preuve le président venezuelien pour contrer ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) avec la création de l’ALBA (Alternative Bolivarienne pour les Amériques) traduit sans doute le mieux ce « virage à gauche » dont parle la presse européenne. En créant une zone d’échanges privilégiés en Amérique Latine, Chávez fait renaître la Grande Colombie de Bolívar. Le cas de la Bolivie relève un peu de la même logique. Evo Morales est arrivé au pouvoir en mettant l’accent sur son « indianité » aymara et du combat des Indiens ; plus globalement il était le candidat des classes populaires et sa volonté de se réapproprier leurs ressources naturelles fut ressentie chez beaucoup comme une seconde indépendance. Il y eut donc à son arrivée au pouvoir des nationalisations massives des entreprises de gaz naturel. Il prôna par ailleurs une diminution significative des destructions des champs de coca au nom de la lutte contre la drogue. Cette plante est en effet utilisée depuis plusieurs centaines d’années par les Indiens des montagnes qui la mâchent pour lutter contre le « mal des hauteurs ». Au nom d’une culture autochtone nationale, Morales s’oppose à une volonté qui s’impose de l’extérieur. Cette revendication d’un droit à l’autodétermination (concept qui fut paradoxalement formulé initialement par le président des États-Unis d'Amérique Woodrow Wilson) tant économique que culturelle.

En revanche, les cas de Lula, Kirschner, Bachelet et Ortega, respectivement présidents du Brésil, de l’Argentine, du Chili et du Nicaragua, sont quelque peu différents. Si tous sont étiquetés « à gauche » par la presse européenne, leur politique s’appuie davantage sur une évolution des rapports de force à l’intérieur du pays que sur une rupture. Lula, pourtant icône de la résistance à la dictature brésilienne, suscita de nombreux espoirs parmi les classes populaires et particulièrement chez les « Sans Terre ». Pourtant, sa politique bien que de gauche selon les critères européens s’appliqua à rassurer les investisseurs étrangers qu’il considérait comme essentiels à la stabilité économique du pays. Il en fut globalement de même pour Kirschner, Bachelet et Ortega. Notons cependant que Lula, peut-être davantage que ses trois homologues, fait preuve d’un dynamisme bien réel pour multiplier les partenariats « sud-sud ». Par ailleurs, Kirschner et Ortega, à l’instar de Morales, semblent soutenir l’initiative de Chávez en ce qui concerne l’ALBA. Une chaîne de télé viendrait même concurrencer l’hégémonie de la chaine CNN pour l’Amérique Latine. Cet élan s’affirmera ou s’effondrera à terme, cependant, on assiste bien depuis quelques années à une réelle rupture sur le continent. Le fait qu’Obredor manque de peu de mettre fin au règne du sempiternel président du Mexique, Vicente Fox (ancien président de Coca Cola), semble assez révélateur de cette « rupture par les urnes » qui semble toucher tout le continent. Ce « virage à gauche » aura à cœur de régler nombre de questions sociales : Chávez a lancé des campagnes d’alphabétisation sans précédent, Lula promettait à chaque Brésilien de pouvoir faire trois repas par jour etc. Au-delà de l’importance accordée à l’éducation et à une information plurielle, ce qui caractérise la gauche latino-américaine d’hier comme d’aujourd’hui reste le souci pour chaque nation de pouvoir se détacher de toute forme d’asservissement politique et/ou économique ; le fait de multiplier les échanges privilégiés entre les différents pays d’Amérique Latine doit d’ailleurs s’interpréter sous cet angle. Ces échanges concernent bien évidemment les pays du continent, aujourd’hui cependant, ils s’étendent également aux anciens pays colonisés cherchant, eux aussi, une nouvelle indépendance, ou du moins à s’affirmer sur la scène internationale. En ce sens, l’utopie de la Grande Colombie de Bolívar pourrait dépasser les frontières du continent dans les années à venir.



[1] Le terme « gringo » signifie généralement « étranger », notons cependant qu’il désigne implicitement en premier lieu les Etasuniens et les Européens

[2] Voire le film Mémoires d’un saccage qui expose la situation économique en Argentine pendant les « années Carlos Menem » de manière tout à fait remarquable.

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samedi 3 février 2007

UNE RÉVOLUTION ÉCOLOGIQUE IMMÉDIATE






Face à l'urgence, le temps n’est plus aux demi-mesures: le temps est à la révolution", a déclaré vendredi Jacques Chirac devant quelque 200 participants de la conférence sur l’environnement réunis à l’Elysée.La France plaide pour la création dune Organisation des Nations unies pour l’environnement.
Celle-ci se donne pour objectif la confrontation entre des mouvements orientés vers la réduction des inégalités sociales, des inégalités Nord-Sud, des inégalités entre hommes et femmes d’une part et la crise écologique d’autre part. En quoi cette crise modifie-t-elle les stratégies, les priorités, les alliances ?
La crise écologique représente une menace pour l’ensemble du genre humain.
L’existence même des sociétés est aujourd’hui menacée du fait de l’activité humaine, de plus en plus enchaînée à des systèmes de production et de consommation sacrifiant la nature et le travail à la « marchandisation » généralisée et à la toute- puissance de la technique. Il ne s’agit plus seulement d’une crise se manifestant par des conflits internes aux sociétés (sociaux, militaires, politiques), mais d’une crise globale. Si dans ses effets, elle ne fait pas a priori le tri entre les classes sociales et les pays, elle les affecte de façon très différenciée, ajoutant aux inégalités sociales les inégalités environnementales. Et si les dégradations écologiques appellent à une conscience et une responsabilité individuelle, ce sont bien des choix globaux de production et d’organisation sociale qui sont au cœur de cette crise. Le capitalisme à dominante financière, en semant l’illusion d’une création possible de richesses par la magie des marchés financiers, pousse à son paroxysme le mépris du travail et de la nature.

Les mouvements sociaux, dans leur diversité, sont pris au dépourvu face à ces enjeux et aux changements de représentations qu’ils impliquent. Pour plusieurs raisons. D’abord, « la question sociale » n’a traditionnellement pas inclus la dimension écologique : les revendications sociales se sont surtout construites autour du travail, de la propriété, du paupérisme, des inégalités et de la redistribution. Les limites physiques à la croissance et souvent même la finalité sociale de la production sont passées au second plan. Ensuite, le caractère global de la crise écologique, joint à la démission des États face aux intérêts à court terme des firmes transnationales, exigent à présent des mouvements sociaux un élargissement de leurs projets et de leurs luttes. Car ce mode de développement productiviste, étendu à l’ensemble du monde, loin de réaliser la promesse d’un progrès pour l’ensemble de l’Humanité, menace l’équilibre écologique de la planète et ruine les valeurs d’égalité, de justice et de solidarité. Les mouvements écologistes s’interrogent eux-mêmes sur la question sociale, et notamment dans sa dimension Nord-Sud.
Les limites à la croissance infinie des richesses supposent des choix démocratiques, seuls remparts contre des formes autoritaires et inégalitaires de gestion des raretés. Voilà pourquoi nous devons ensemble pouvoir répondre à la question suivante : comment « croiser » et faire converger les campagnes contre le développement prédateur et polluant, les mouvements à finalité sociale, les mouvements paysans pour une autre agriculture et les mouvements à finalité directement environnementale ? Il est de notre responsabilité collective d’y parvenir.

SKAZAT

Publié par skazat à 12:06 0 commentaires  

Déclaration de candidature de José Bové

La France n'a jamais été aussi inégalitaire.

Un grand patron gagne 300 fois ou plus qu'un smicard. Les plus riches désertent leur devoir fiscal quand 100.000 personnes dorment dans la rue. Les stocks-options récompensent les licenciements boursiers.

Il est temps de mettre fin à un système qui entraîne la grande majorité des salariés vers la précarité et l'insécurité sociale. Il est temps de décréter l'insurrection électorale contre le libéralisme économique .

Plusieurs dizaines de milliers de personnes m'ont proposé d'être candidat à l'élection présidentielle. J'ai décidé d'accepter que mon nom incarne, sur le bulletin de vote, la volonté commune de battre la droite et l'extrême droite et de redonner l'espoir d'une alternative à gauche. J'ai décidé d'accepter pour que continue le combat pour le rassemblement de toutes les forces de la gauche de la transformation sociale, solidaire, écologiste, antiraciste et féministe. Nous ne nous résignons pas à la division actuelle de ces forces. Nous voulons être le trait d'union entre toutes celles et tous ceux qui veulent que la vie change vraiment.

Je ne suis pas le candidat d'un parti. Je ne suis pas un professionnel de la politique. Ma candidature est celle d'un rassemblement de forces et de citoyens issus du mouvement social, du monde syndical, de courants politiques et des associations de l'immigration qui aspirent à l'unité de cette gauche-là. Cette candidature est une candidature collective portée par de nombreuses voix.

J'appelle aujourd'hui les élus communistes, écologistes, alternatifs, socialistes anti-libéraux à nous permettre, grâce à leurs parrainages, de participer à la campagne officielle.

***

Nous voulons être les porte-voix des sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation sociale et des discriminations. Nous voulons leur dire que l'abstention ou le vote Le Pen conduisent tout droit à l'élection de Nicolas Sarkozy.

Monsieur Sarkozy est un homme dangereux pour notre pays. Sous couvert de promesses multiples, son projet est d'aller encore plus loin dans la voie d'une logique économique qui favorise les plus forts et pénalise les plus faibles. Il est le candidat du MEDEF, du contrat précaire généralisé, du démantèlement progressif du code du travail et des services public, de la suppression de fait de l'impôt sur les fortunes, de l'insulte contre les jeunes des quartiers, du mépris contre les agents des services publics. C'est l'homme de la dissolution de l'Etat social et de sa transformation en Etat policier et carcéral. Cet ami de Blair et de Bush nous prépare une République communautariste et atlantiste.

Nous voulons aussi défendre un projet et des solutions pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent que la vie change vraiment. Nous voulons dire qu'une alternative est possible à celles et ceux qui ne croient plus à la gauche traditionnelle, qui se sont insurgés en votant massivement « non » au projet de traité constitutionnel européen, en se révoltant dans les quartiers populaires, en rejetant le CPE.

Madame Royal incarne une gauche qui a renoncé. Face au social-libéralisme qui a conduit toute la gauche au désastre électoral en 2002, face au projet d'un parti socialiste autiste, qui manifeste un refus de rompre avec la logique économique libérale, nous voulons opposer une gauche de transformation sociale et, démocratique, une gauche antiraciste, féministe et écologique. Une vraie gauche.

***

Notre projet est le fruit d'une expérience et d'une réflexion menées par les militants et les acteurs du changement social. Il résulte d'un travail collectif sans équivalent qui a rassemblé toutes les composantes de la gauche antilibérale et qui a fait l'objet de textes adoptés les 10 septembre et 15 octobre de l'an passé. Il n'est pas le résultat d'une approche technocratique qui vise à concilier les dures lois du profit avec un peu d'ordre juste. Nous voulons que les citoyennes et les citoyens soient démocratiquement appelés à conduire et à contrôler la transformation sociale. Notre programme est un outil à la disposition des électeurs et des électrices pour qu'ils se réapproprient l'exercice du pouvoir.

  • Premièrement, nous voulons l'élaboration d'un plan d'urgence sociale. La réduction massive du chômage et de la précarité est une priorité, ce qui suppose de développer des activités utiles, créatrices d'emplois, d'imposer une stricte réglementation des licenciements et d'instaurer un système de sécurisation professionnelle tout au long de la vie. La revalorisation des minima sociaux et des bas salaires doit être accompagnée d'une fiscalité fortement progressive pour les hauts revenus afin de limiter les inégalités indécentes de revenus. C'est l'exigence de nouvelles relations dans le travail et de nouveaux droits sociaux que nous voulons porter. C'est la nécessité de lutter contre la spéculation financière et de contrer la puissance de l'actionnariat.
  • Deuxièmement, nous voulons instaurer un nouveau modèle de développement. C'est à la redéfinition du type de croissance, de production, d'échange et de consommation qu'il faut s'atteler. Il faut s'attaquer à la toute puissance des firmes transnationales et des marchés financiers, car leur soif de profit et leur mépris de l'humanité mettent la planète en péril. La question du nucléaire comme celle des OGM doivent être soumises à un débat citoyen qu'il faut conduire et trancher démocratiquement, en toute transparence.
  • Troisièmement, nous voulons que les millions de personnes qui vivent dans les cités de banlieues, dans les quartiers populaires - quelles que soient leurs origines et leurs croyances - ne soient plus considérés comme des sous-citoyens dans ce pays qui est le leur. Ils ont droit à la justice, à l'égalité et à la dignité. Il n'est pas acceptable que l'accès aux droits fondamentaux, à la santé, à l'éducation, à l'emploi, au logement leur soit restreint, et que la seule réponse aux problèmes qu'ils rencontrent soit celle de la répression policière et sécuritaire qui aboutit souvent, en toute impunité, à des violences, voire des morts.
  • Quatrièmement, nous réaffirmons que tout être humain, parce que c'est un être humain, doit être reconnu dans son humanité. Nous refusons qu'on continue de priver un être humain de sa dignité en le privant de papiers.
  • Cinquièmement, la transformation démocratique et sociale exige d'en finir avec le régime de la Ve République. C'est la démocratie toute entière qui doit être vivifiée. Nous voulons une nouvelle République laïque, ouverte sur la société telle qu'elle est, ouverte sur le monde, une démocratie politique, sociale et citoyenne qui élargisse le socle des droits fondamentaux, à commencer par les droits sociaux.
  • Sixièmement, dès 2007, dans la cohérence avec le « non » du 29 mai 2005, nous entendons que la France propose la refondation de la construction européenne sur des bases démocratiques et sociales. Nous demandons la fin des traités existants et nous proposerons un nouveau texte fondateur. Nous n'accepterons pas que la nouvelle politique qui aurait été choisie par notre peuple soit interdite par les décisions européennes. La présidence française de l'Union, au second semestre 2008, est l'occasion de porter plus largement l'exigence d'un tel changement.
  • Septièmement, nous nous engageons à pratiquer l'équité pour les départements et territoires d'outre-mer et leur laisser le choix de l'autodétermination,
  • Huitièmement, nous voulons, avec tous les peuples qui souffrent, combattre et faire reculer les politiques de libéralisation qui favorisent la guerre économique, l'exacerbation des concurrences, les privatisations et les déréglementations. Nous contribuerons avec les pays du Sud à mettre fin à la capacité de nuisance des institutions (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International, Organisation Mondiale du Commerce) qui renforcent les inégalités et provoquent des souffrances à l'origine de guerres. Nous défendrons le droit à la souveraineté alimentaire et le libre accès pour tous aux biens communs de l'humanité dont l'eau.

Enfin, parce que les femmes assument de multiples responsabilités, au travail, à la maison, vis-à-vis des enfants et des proches dépendants, parce qu'elles sont majoritaires parmi les chômeurs, les précaires et les bas salaires, nous voulons qu'elles soient les premières bénéficiaires de l'amélioration de nombreux services publics, de la priorité accordée à un service public de la petite enfance et des mesures contre le chômage et la précarité. L'objectif de l'égalité entre les femmes et les hommes doit être poursuivi dans toutes nos décisions, Il est grand temps d'en faire une réalité.

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition de mettre fin au dogme économique libéral.

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition d'assumer une véritable transformation sociale.

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition que nous nous rassemblions, dans l'unité, pour faire avancer la gauche alternative, écologiste, antiraciste, féministe et solidair

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