Election présidentielle : nous ne compterons que sur nos luttes
"A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal vont s’affronter pour l’accession au pouvoir. Les militants anarchistes n’ont donné aucune consigne de vote au premier tour et n’en donnent pas davantage au second.
Nicolas Sarkozy et l’UMP portent un projet libéral pour les riches et sécuritaire pour les pauvres. Si Sarkozy est élu c’est une véritable démolition sociale qui attend les classes populaires (augmentation de la durée du travail, généralisation de la précarité avec la fin du CDI), une intensification de la chasse aux immigré-e-s, une répression policière accrue dans les quartiers populaires. Il incarne en outre une droite de plus en plus autoritaire, liberticide et xénophobe comme en témoignent ses déclarations durant la campagne sur la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ou encore sur la prédétermination génétique de la pédophilie et du suicide.
Quant à Ségolène Royal elle ne représente en aucun cas une alternative à la politique libérale de la droite. Après avoir entrepris entre 1997 et 2002 une bonne part des privatisations réclamées par la bourgeoisie, le Parti socialiste entend s’attaquer lui aussi au CDI et au droit à un salaire décent, tout en faisant des cadeaux au patronat avec le Contrat première chance. La proposition de porter le salaire minimum à seulement 1200 euros nets démontre qu’il n’est pas question pour le PS de redistribuer les richesses que détourne le patronat au détriment des conditions de vie des salarié-e-s. Quelle que soit l’issue du second tour, les travailleurs et les travailleuses ne pourront compter que sur leurs luttes pour imposer une réelle redistribution des richesses et le droit à un logement décent, empêcher les licenciements et la casse du droit du travail, obtenir la régularisation de tous les sans-papiers, en finir avec les discriminations et la répression policière.
C’est à la construction d’une riposte et d’un front social contre le gouvernement et le Medef que les militant et les militantes libertaires vont, avec l’ensemble des mouvements sociaux, s’atteler dans les mois qui viennent. A l’opposé des alternances politiciennes, seul ce Front social peut permettre de rendre crédible une alternative politique pour rompre avec le capitalisme et ses institutions.
23 commentaires:
J'habite un p'tit village
Tout ce qui y a de commun
Un p'tit village branché sur TF1
Qui aiment le maitre qui les gavent
J'habite un p'tit village
Où tout le monde aime l'ordre nouveau
Comme leur promet le roi Sarko
Un p'tit village sans courage
J'habite un p'tit village
Sans mauvaise herbe dans la rue
On karchérise à vue
Pas de place pour écrire dans la marge
Tiens, je sens poindre l'influence d'A.L chez ce bon Skazat. quelle est le but de cete article? bizarre! vous avez dit manipulations??
AGIRE AU LIEU D'ELIRE!
Pour la démocratie directe et notre émancipation: ABSTENTION
Abstention ? Avec près de 85% de participations aux élections. Il va falloir ouvrir les yeux à un moment donné... Désolé. Les extrêmes de droite et de gauche ont été laminées. Et personne de ces extrêmes ne s'en relèvera.
Ce sont bien ces fameuses luttes qu'il va falloir réviser et revoir parce que, visiblement, cela ne prend pas et plus.
Et se retrouver à 10, 20, 30, 40, 50, 100 suivant la grosseur de la ville, cela commence a bien faire...
Quelle claque !
83,4% : record historique de participation.
1,4% de bulletins blancs (record historique sûrement aussi, mais dans l'autre sens).
De plus, où sont passés les votes du NON au référendum sur le traité européen ? Envolés, disparus, les 55% de votants, transformés comme par magie en 31+26+19 (Sarkozy+Royal+Bayrou)=76% en faveur de candidats du OUI ? Seulement deux ans après ?
Une extrême gauche anéantie, totalement à la remorque du PS.
Les politiciens auraient raison d'interpréter ce vote comme :
* une adhésion massive au système électoral ;
* une adhésion massive au capitalisme (brutal ou à peine modéré).
L'avenir s'annonce sinistre.
* une adhésion massive au système électoral ;
* une adhésion massive au capitalisme (brutal ou à peine modéré).
L'avenir s'annonce sinistre.
totalement exact.
je dirais même que l'avenir s'annonce suicidaire, carcéral, prozacal, mortifère et que 85% de connardEs ont validé leur perte.
j'me demande de plus en plus si à la nef des fous y z'auraient pas une pièce avec un toit et une p'tite cheminée pour une vieillasse comme moi qui parfois ne peut presque plus marcher ???
je finis mes lessives et je les appelle !
La baisse du nombre des abstentionnistes et le surcroit de gens qui s'inscrivent dans la démarche politicienne est aussi l'échec des anars et libertaires à proposer une alternative crédible et compréhensible. La position abstentionniste était juste par rapport à la mascarade électorale mais elle est loin d'être suffisante. Au lieu de ressasser, nous devrions nous attacher à construire cette alternative politique et surtout économique. L'illusion des luttes sans perspective politique est un leurre qui sera récupéré un jour où l'autre par n'importe quel politicard, c'est ce qui se passe aujourd'hui. Nous nous donnons des batons pour nous faire battre.
Face au bourage de crane et manipulations electoralites de la part des medias(au service de l'etat)
Quoi de plus normal dans les resultats.
Malgré la baisse toute relative(plusieurs centaines de milliers de nouveaux inscrits)de l'abstention,
Celle ci resiste n'en deplaisent a nos politiciens et leurs valets.
L'heure est a la résistance(luttes etc..) en dehord des urnes.
ABSTENTION
Faut pas être si modeste ! l'abstention anar, c'est un point de moins pour la gauche+ et un de plus pour Sarkozy.
Bon, à quand l'action plutôt que l'abstention ? aux calendes grecques?
Non mais...
Entre Skazat qui pense que "La baisse du nombre des abstentionnistes et le surcroit de gens qui s'inscrivent dans la démarche politicienne est aussi l'échec des anars et libertaires à proposer une alternative crédible et compréhensible."
Et les autres qui pensent que l'anarchie est à gauche... ça commence à pas laisser beaucoup de place pour les individus...
Cette machine nous écrase avec des moyens que nous n'avons pas... du moins, desquels nous sommes dépossédé(e)s... parler d'échec ou de victoire impliquerait une partie prenante à ces "combats", ce qui n'est pas le cas... dois-je vous le rappeler ?
Les libertaires esseyent de garder le nez hors de l'eau (oui, moi aussi j'aimerais savoir nager en eaux troubles, mais j'avoue que mon énergie me permet de surnager péniblement...) et on nous parle de bateaux à vapeur... genre les gens qui ne votent pas donnent du pouvoir à sarko... mais quelle misère dialectique...
Si nous voulons sortir de système, commençons par arrêter de penser que nous y sommes fatalement liés et que tous nos gestes s'inscrivent fatalement entre une gauche et une droite qui ne signifient absolument rien à ce jour.
La meilleure abstention, c'est celle qui passe pas son temps à dire qu'elle s'abstient, c'est celle qui agit au lieu de dire... abstention, piège à salon !
Ne votez pas, n'en parlez pas, don't mourn, organize !
PS : vous faites ce que vous voulez, je m'en fiche, mais ça fait plus de six moi que les forts en thème de l'abstention tentent de briller par leurs analyses électorales tièdes et inutiles, que de temps, et d'espace perdu à parler de rien... et pendant ce temps...
Je suis d'accord avec toi François.
"Au lieu de ressasser, nous devrions nous attacher à construire cette alternative politique et surtout économique."
Entre nous construire des alternatives n'est pas si compliqué que cela pour peu qu'on le veuille bien et qu'on ne se place pas uniquement dans une perspective critique vis à vis d'un système sans rien faire d'autre.
Se mettre en-dehors du système et mettre en place une alternative est tout à fait possible : de nombreuses expériences le prouvent (y compris le film de pierre carles : volem rien foutre...)
Là où l'enjeu se joue réellement c'est sur l'ampleur de ces alternatives. Et ce n'est pas gagné d'avance de ce point de vue. Pierre Carles l'avoue lui-même : ces alternatives mises en place sont très très minoritaires donc le système les tolère.
Maintenant autre chose : la difficulté de mettre en place des alternatives en milieu urbain et quel type d'alternative voulons-nous mettre en place et, surtout, avec qui ? Dans ma petite ville, je me rappellerai pendant longtemps les menaces transformées en longs débats pour savoir qui il y aura ou pas dans ce local alternatif. Tout, absolument tout a été fait et dit pour qu'il ne tombe pas entre la main des extrémistes... (sic !) je raccourcis mais l'essentiel de la question a bien été là.
Il y a, en moi, comme un écho avec ces élections. Beaucoup veulent mettre en place quelque chose de différent et radical mais pas avec les vieilles breloques des luttes classiques. C'est clair et tellement évident.
Maintenant que tout le monde se connaît un peu mieux, les dénis par a-priori ont régressé. On a un local alternatif mais pas comme les plus radicaux l'auraient voulu. Ils ont essayé de le faire entre eux et, finalement, il ne s'est jamais monté.
Donc pour monter une alternative crédible avec un peu d'ampleur et qui touche plus de 10 personnes il y faudra arrondir les angles.
Cependant combien sont prêts à le faire ?
Dans quel but ?? reconstruire un système universel qui impose la majorité à des minorités ? un système unique qui détermine la place de chacunE en son sein ?
oui, il nous est nécessaire de FAIRE d'autres choses pour ne pas être condamnéEs à ce qui nous est imposé... mais encore faudrait qu'on se mette d'accord sur quoi ? comment ? avec qui ? pourquoi ? ou ?
Mais je pense que, tant que ce système nous laissera tout juste le temps de chier entre deux périodes de travail (ou tant que nous prendrons pas le temps de faire autre chose que de chier pendant une période de loisirs), nous resterons des imbéciles aigris.
-"Moi, si on était sous l'occupation, je serais maquisard..."
-T'attends un carton d'invitation (ou un bulletin de vote peut-être) ?
Allons allons, pas de désespoir,
1. La participation massive n'est pas forcément un mauvais signe, elle l'aurait été si les chiffres de l'abstentionnisme correspondaient à ceux du nombre d'anarchistes. Nous n'étions pas 30% hier, nous ne sommes pas 15% aujourd'hui. Entre un endormi qui s'abstient par desintêret total pour la politique et un endormi qui se réveille 5 minutes tous les 5 ans, je préfère encore , à la rigueur,le second.
2. On peut regretter que des grands taux de 70 ou 90 % d'abstention n'arrivent jamais, mais il ne faut pas se voiler la face le discours simpliste du tout se vaut (ou du Le Pen = Fabius, ou Sarko = Besancenot etc. etc.) ne sera jamais compris des francais pour la bonne et simple raison qu'il est faux et ne sera jamais vrai. Il existe des différences entre sarko et sego, entre bush et gore, entre berlusconi et prodi, entre x et y. De plus avec la pression médiatique -proprement irrésistible (sauf évidemment pour les libertaires éclairés et quelques autres élites au dessus des petites choses de ce bas monde) qui transforme des différences faibles en différences essentielles, il y aura toujours, à intervalles plus moins réguliers, des "urgences électorales" (vaincre le pen 2002, vaincre sarko 2007, lutter contre le "déclin de la france", les "nécéssaires" réformes, et toute la litanie des conneries habituelles).
3. Toujours se souvenir qu'au moment ou on dit, et avec raison, "élections piège à cons" et autres slogans, il y a encore, ailleurs, dans d'autres pays, des gens qui se battent pour obtenir ce droit au piège à cons. Ces gens-là, ces aspirants à notre connerie, sont dans la même situation que 99% ou plus des francais : ils ne connaissent rien à l'alternative anarchiste, et s'ils n'y connaissent rien c'est d'abord et avant tout de notre faute, c'était vrai hier, c'est vrai aujourd'hui, ca le sera demain.
4. Si Sarkozy est élu, cela ne sera pas forcément mauvais ni pour "nous" ni pour la gauche hors PS en général. Peut-être faudra-t-il un peu de temps pour que les effets bénéfiques se fasse sentir, un an ou deux, peut-être 3. N'oublions pas que c'est Berlusconi qui a permis à la gauche de gauche italienne de renaître un peu, et que c'est grâce à Bush que la jeunesse américaine est en partie sortie de plus de 20 ans d'anesthésie politique. Les matraques de sarko n'auront peut-être pas, à terme, l'effet escompté par sarko.
5. Pour les anars : ils sont renvoyés à leur éternel problème... souhaite-t-on un mouvement composé de quelques poignées de prof du secondaires + de rats de bibliothèques + d'avant gardes éclairées aux discours brumeux + de buveurs de bière et amateurs de musiques entraînantes + de marginaux disséminés de ci de là dans des isolements plus ou moins grands OU BIEN souhaite-t-on construire un mouvement capable, par exemple, de foutre un jour 200 000 personnes assez représentatives sociologiquement de la France "de gauche" ou potentiellement de gauche, dans les rues de Paris sous son seul nom et à son appel ? Si on préfère le seconde option - c'est mon cas :-) - et bien y a un gros boulot à faire :-) Sinon : pas de panique , on continue comme avant, et dans 6 mois à peine sarko sera "oublié" même s'il est président, et d'ailleurs les anarchistes modernes n'ont pas besoin de sarko pour avoir peur puisqu'ils ont peur de tout ( le cyborg, l'anéantissement, la mégamachine, la technologie surtout si elle est nano, le cerveau à électrodes, le tsunami géant post réchauffement... on a pas besoin de sarko pour trembler du matin au soir devant le monde (On tremble tellement souvent d'ailleurs qu'on en oublie parfois - heureusement pas toujours - les guerres, les famines, les massacres, les tortures, les exécutions , etc.etc. le tout venant du quotidien)
Bonne nouvelle : j'ai fait le tour de tous les déprimés du net , les plus déprimés de tous semblent bien être les fachos non sarkozystes. Le fait que ca soit les fachos les plus déprimés de tous - il y a toujours de la compétition pour la déprime en France, surtout depuis hier - ca s'arrose quand même !
J'ai un peu de la peine pour le PCF malgré tout. Ils l'ont bien cherché, ils le méritent, mais quand même... moins de 2% ...le PCF !... ils vont me manquer, et Arlette aussi
la révolution espagnole ou les grandes heures de l'anarchisme n'ont pas connu la télévision et son poids écrasant dans les esprits... alors ça serait bien qu'on évite de mettre la charge du lavage de cerveau quotidien sur les épaules de celles et ceux qui tentent d'éviter la noyade, merci, bande de téléspectateurs.
De toute façon, vous semblez oublier le fait que cette campagne a été menée par les journaflics, et ce de A à Z... mais peut-être est-ce trop à accepter ?
"Et d'ailleurs les anarchistes modernes n'ont pas besoin de sarko pour avoir peur puisqu'ils ont peur de tout ( le cyborg, l'anéantissement, la mégamachine, la technologie surtout si elle est nano, le cerveau à électrodes, le tsunami géant post réchauffement... on a pas besoin de sarko pour trembler du matin au soir devant le monde (On tremble tellement souvent d'ailleurs qu'on en oublie parfois - heureusement pas toujours - les guerres, les famines, les massacres, les tortures, les exécutions , etc.etc. le tout venant du quotidien)"
Er, il faudra quand même ne pas oublier que ce qui fabrique la peur c'est la mesure, l'ordre de grandeur quoi... Arf, arf, arf et c'est ça qui fout la trouille à tout le monde. Cela me rappelle cette histoire des scientifiques qui creusent très profond dans le sol (des carottes cela s'appelle) histoire de voir l'influence des affaires humaines en remontant jusqu'à il y a très longtemps où l'influence humaine était moindre... C'est comme la mesure de la radio activité naturelle, on s'en est occupé une fois que plusieurs essais nucléaires à l'air libre ont été faits.
C'est cela la société de la mesure et c'est cela qui fabrique la peur. Une mesure c'est aussi objectif qu'un nombre, un pourcentage et tout ce qui va avec... Les faits scientifiques sont inépuisables de ce côté là...
Enfin quelqu'un qui échappe à la masturbation intellectuelle généralisée. merci yann !
Arrêter vos délires et masturbations intelectuelles,arrêter d'être les moutons que les politiciens vont tondres. bouger vous le cul,l'heure est a la résistance en dehord des urnes est a travers les luttes.
désertons les urnes/ ABSTENTION
Merci pour cette élection!
Grâce à elle, on ne me prendra peut-être plus pour un con quand j'oserais prétendre qu'il n'y a pas plus de révolutionnaires chez les abstentionnistes que chez les autres.
Yann, ok sur toute la ligne...
Salut satya, je sais pas si tu le dis sérieusement, ni même si tu l'as fait, mais si tu veux causer un peu de la nef, tu peux me contacter. Passe par Skazat, il te filera mon mail.
(pudeur à la lecture de tes commentaires, par le net ça passe mal, mais bon j'avais envie de te dire que je t'envoyais de douces pensées, on se connaît pas, je sais, mais de la douceur, on va en avoir besoin, tu crois pas ?...)
ll faut voir comment le PC est intervenu hier, pour évoquer la légitimité de l'hégémonie du parti au sein d'une gauche de la gauche anticapitaliste...Il faut voir comment les sarkozistes ont le temps parole beaucoup très peu limité et ont la possibilité d'aboyer tranquille quand on met dans le débat une politique sarkoziste AUTORITAIRE
Quand à Arlette, quand on voit certaines de ses positions et de certains de ses militants et le mal qu'elle a à se réveiller devant des sujets de société graves ( avant-hier Mme Laguillier allait à la rencontre des sans-papiers....), on peut se demander de qu'elle planète elle débarque...
je répondais à Yann....Cette élection n'est que le 3e tours de 2002 façon moutons de panurge, c'est tout.
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