mardi 20 novembre 2007

Il faut savoir commencer une grève ! *

(* réponse aux déclarations d’aujourd’hui de N. Sarkozy disant "Il faut
savoir terminer une grève")

La journée de mobilisation du mardi 20 novembre 2007 a été une réussite. Plus de 700 000 personnes, camarades et autres ont en effet défilé partout en France. Les médias continuent et continueront à tenter de discréditer un mouvement massif de rejet de société voulu par Sarkozy et ses sbires.
Les camarades rejettent en bloc les réformes fumeuses sur les retraites (régimes spéciaux et allongement de cotisation à 41 ans à venir en 2008). La casse orchéstrée du service public (disparition de bureaux de poste, suppression massive de postes dans l'Education Nationale et ailleurs), la destruction du système de protection sociale par la mise en place des franchises médicales qui aboutiront plus tard au système inégalitaire des mutuelles privées...

Dans le même temps, les étudiants se battent contre la prise de pouvoir des intérêtes privés sur les universités voulue par la loi P(D)égresse. La seule réponse apportée aux jeunes est la répression des forces de l'ordre : évacuation des facs, saccage de plusieurs locaux syndicaux, matraquage d'étudiants refusant la résignation sociale.

Cette journée ne doit donc être que le prémice d'un mouvement social fort qui fera plier un gouvernement totalitaire prêt à tout pour mettre à genou les syndicats. Face à cela, les formations syndicales doivent prendre leur responsabilité et refuser à l'unisson toutes négociations avec ce gouvernement qui a fait un cadeau de 15 milliars d'euros aux riches et aux patrons (rappel du paquet fiscal de l'été dernier).

Il est grand temps de lutter aux côtés des camarades grévistes qui se battent contre la casse programmée des retraites.

Nous autres anarchistes, soutenons pleinement toutes les initiatives de reconduction de la grève. Nous appelons tous les travailleurs(euses) à discuter en Assemblée générale des échéances futures et nous nous joignons bien évidemment à l'appel de la grève interprofessionnelle de la coordination nationale étudiante du 27 novembre prochain.


LA RAGE ET LA LUTTE, PLUTOT QUE LA RESIGNATION
ETENDONS ET INTENSIFIONS LA LUTTE !





jeudi 15 novembre 2007

Persistance des inégalités de revenus et de la pauvreté en France


Le mouvement de baisse des inégalités de niveau de vie et de la pauvreté, régulier depuis les années 70, s'est essoufflé depuis 2002, la pauvreté ayant même légèrement augmenté en 2005, tandis que les inégalités de patrimoine se sont, elles, renforcées entre 1997 et 2003.

C'est le constat que dresse l'Insee dans "France, portrait social 2007" publié jeudi, où un chapitre est consacré, pour la première fois dans cette onzième édition, aux "indicateurs d'inégalités sociales".



Entre 2002 à 2005 (dernière année de statistiques disponibles), "les inégalités de niveau de vie ont peu évolué", constate l'Insee.

Les 10% d'individus les plus modestes avaient en 2005 un niveau de vie inférieur à 780 euros mensuels, les 10% aux plus hauts revenus un niveau de vie supérieur à 2.450 euros.

La pauvreté monétaire est restée à peu près au même niveau, alors que, depuis les années 1970, la courbe de la pauvreté a diminué régulièrement et même fortement dans les premiers temps.

En 2005, rappelle l'Insee, on dénombrait 7,1 millions de personnes pauvres au seuil de 60% du niveau de vie médian (817 euros par mois, par personne seule) et 3,7 millions au seuil de 50% (681 euros).

Les taux de pauvreté s'élèvent, selon le seuil considéré, à 12,1% et 6,3% de la population en 2005 (contre 12,2% et 6% en 2002, mais 17,9% et 12% en 1970).

La hausse entre 2004 et 2005 (+0,4 point et +0,1 point) est, selon l'Insee, peu significative et "ne saurait être interprétée comme une nouvelle tendance".

Le Haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch, chargé par le président Sarkozy d'une mission de réduction d'un tiers de la pauvreté en cinq ans, a estimé en revanche cette hausse inquiétante. Elle correspond, fait-il remarquer, à "260.000" pauvres supplémentaires.

C'est le système de redistribution qui permet de corriger les inégalités. Le jeu des prélèvements et des prestations "réduit ainsi le niveau de vie des 20% les plus élevés de 22% en moyenne" et fait grimper de 40% le niveau de vie des 20% les moins aisés, a calculé l'Insee.

Mais, entre 1996 et 2006, "la baisse globale du poids des prélèvements, en particulier de l'impôt sur le revenu, a profité davantage aux plus aisés", alors que les prestations, qui bénéficient aux ménages les plus modestes, "en revanche ont peu évolué".

Les minima sociaux et les allocations logement représentent respectivement 12,4% et 15,1% du niveau de vie des 20% de personnes aux revenus les plus modestes, qui bénéficient de près de 80% des montants de ces prestations.

A peu près pendant la même période, de 1997 à 2003, les inégalités de patrimoine privé se sont, elles, fortement accrues, en raison de l'évolution de l'immobilier.

Le patrimoine a progressé de 40% pour les 10% de Français les plus riches et a stagné pour les 10% les plus modestes, souligne l'Insee.

Les écarts entre les catégories sociales se mesurent aussi dans la consommation des ménages: le poids du logement pèse plus lourd dans le budget des plus modestes, et les dépenses de loisirs et de culture ont augmenté chez les plus aisés.

En revanche, les uns et les autres s'accordent à dépenser moins pour l'alimentation, l'habillement, l'alcool et le tabac.

lundi 29 octobre 2007

Simplicité volontaire et décroissance (Refléxions)



Sur une planète finie, croissance infinie et "developpement durable" sont impossibles.
20 pour 100 de la population mondiale consomme 86 pour 100 des ressources naturelles, dont la moitié a déjà disparu en un siècle (il faudra beaucoup moins de temps pour épuiser le reste).
Non content de piller le bien commun, notre modèle économique fondé sur le développement exponentiel, détruit inexorrablement la nature, pervertit les relations humaines, compromet gravement l'avenir des générations futures.

Décroitre économiquement et vivre plus simplement , ne signifie pas, revenir à l'âge de pierre. Il s'agit au contraire de croitre en "humanité", de se réapproprier nos vies, notre temps, de compenser nos peurs et nos manques autrement que par la consommation, d'imaginer de nouvelles solidarités, de re-localiser industrie et agriculture, de se réapproprier la politique pour déciser collectivement...
Vaste programme !

Commençons à la faire vivre dès aujourd'hui, avec convivialité et équité, afin d'éviter catastrophes écologiques et barbarie, dans quelques décennies !

lundi 17 septembre 2007

Récompenser la France qui gagne


Enfin de retour dans la matrice, je commençais à devenir libre, quelle horreur....
Enfin bon, juste le temps de mettre en ligne la une du journal No Pasaran.
No comment

mardi 14 août 2007

Sur la piste des grandes fortunes

Lu sur l'Humanité : "Un bouclier fiscal à 50 %
Christine Lagarde, ministre de l’Économie, affirmait, dans le Monde du 12 juillet, qu’« il n’y a plus de lutte des classes, il faut retrousser ses manches ». Pourtant le vocabulaire des rapports sociaux dans leur dimension fiscale reste guerrier et dans la logique du conflit. Ceux qui ne s’estiment pas suffisamment protégés par le bouclier fiscal ont choisi l’exil, comme peuvent le faire les victimes d’une guerre. Ce bouclier protège des menaces que font peser un État et un peuple aux traditions trop égalitaires. Car toute mesure de redistribution est perçue comme une atteinte intolérable au droit de propriété. Le bouclier fiscal fixé à 60 % des revenus disponibles a été jugé encore trop peu favorable aux possédants. Le candidat Nicolas Sarkozy avait prévu de l’établir à 50 %, ce qui vient d’être fait dans le cadre du vote par le Parlement de la loi TEPA (en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat), dite aussi paquet fiscal. En incluant contribution sociale généralisée (CSG) et lala contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) dans le montant des impôts pris en compte, la nouvelle loi diminue les prélèvements les revenus surdes plus aisés. Selon Charles de Courson (Nouveau Centre), de la commission Finances, « desla réforme envisagée consiste à abaisser le plafond non pas à 50 % mais à 39 %, ce qui correspond au taux marginal de l’impôt sur le revenu. En d’autres termes, cela revient à supprimer l’ISF pour les riches ».

En conjuguant les effets du bouclier amélioré avec ceux des nombreuses niches fiscales disponibles en France (plus de 400), il serait alors possible que des foyers très fortunés échappent à toute imposition directe. Ne plus payer d’impôts en étant milliardaire, voilà un résultat qui devrait contenter quelques familles de Neuilly et des beaux quartiers de Paris et d’ailleurs. Cette rupture dans le sens d’un retour à l’Ancien Régime a même alerté Christine Lagarde qui s’est engagée à remettre, avant le 15 octobre, un rapport sur la possibilité d’instaurer pour les particuliers un impôt plancher.

Il est vrai que la cavalerie budgétaire de ce mois de juillet conduit à des pertes pour les finances publiques de l’ordre de 13 milliards d’euros, pour l’ensemble du paquet fiscal et en année pleine. Le « trou » de la Sécurité sociale, qui concerne tous les Français, n’est pas aussi profond, puisqu’il culmine à 12 milliards pour 2007. Sans compter le déséquilibre dans les sources de la collecte fiscale. Les impôts sur le revenu en apportent 16,6 %, mais la moitié de ménages seulement y contribuent. Les impôts indirects, dont la TVA, que tout le monde paie, même les plus démunis, entrent pour 50,8 % dans le total des recettes. Pauvre ou riche, chacun apporte son obole, au prorata du montant de ses dépenses bien entendu, en achetant sa baguette et son steak. De- à envisager la TVA sociale, il n’y a qu’un pas, qui semble très proche de nous aujourd’hui.

Le candidat Nicolas Sarkozy avait dit qu’il ferait ce qu’il promettait. Les électeurs de Neuilly, ses anciens administrés, doivent se

féliciter de lui avoir fait confiance, pour 87 % d’entre eux. Ce score de république bananière met en lumière la lucidité politique des électeurs huppés de cette banlieue chic, qui fait encore mieux que les plus beaux quartiers de Paris.

Léone Meyer, l’héritière des Galeries Lafayette, lasse d’entendre son cas être pris pour exemple des cadeaux que représente le bouclier fiscal, à propos des 7 millions d’euros qui lui furent restitués sur ses impôts versés en 2006, a publié une lettre ouverte. « J’aurais pu réclamer un statut de réfugiée fiscale en Suisse ou en Belgique », y écrit-elle dans le Journal du dimanche du 22 juillet. Il est vrai que les exemples célèbres ne manquent pas. « Je ne l’ai pas fait, ajoute-t-elle. J’ai payé et je suis restée, prenant le pari que les Français voteraient à la présidentielle pour le candidat de la rupture qui leur avait promis un avenir meilleur. Pari certes réussi, mais qui m’a coûté cher. » L’avenir a également paru s’annoncer sous de meilleurs auspices pour « la diaspora fiscale qui, de Londres à Bruxelles, a salué la victoire de Nicolas Sarkozy avec les meilleurs champagnes », comme nous l’a rapporté l’une de nos informatrices.

« Vivons heureux, vivons cachés » : rupture sur ce principe ?

Cette maxime, que les dominants reprennent volontiers à leur compte, manifeste un principe de précaution selon lequel les rouages de la puissance et de la fortune doivent être discrets pour que leur pérennité ne soit pas menacée. Ainsi les grands cercles, comme le Jockey Club, l’Automobile Club de France ou le Cercle de l’union interalliée, à Paris, l’Union Club bordelais ou l’Ordre du clou de Lyon cultivent plus le secret que la médiatisation de leurs activités. Il nous fut difficile d’y pénétrer et de recueillir des informations. Leurs annuaires, que tout membre reçoit chaque année, ne sont pas publics et leur accès demande de recourir à quelques astuces. Il est vrai que la liste des membres met en évidence la classe réalisée. La présence simultanée des élites sociales appartenant aux activités les plus variées, des affaires à la littérature en passant par l’armée et l’agriculture, met en évidence une logique de regroupement qui dépasse les cloisonnements de la vie professionnelle. C’est au-delà, dans l’importance de la fortune, dans la multidimensionnalité des richesses, dans la patine du temps et des générations, que se fonde l’unité du groupe social cons- cient de lui-même et de ses limites. Une connaissance exhaustive de ces lieux fermés au commun et la mise en relation des listes de leurs membres permettraient de dévoiler les réseaux imbriqués sur lesquels tout pouvoir s’appuie, en particulier celui de l’oligarchie financière. Par le jeu des alliances familiales et d’autres liens, comme ceux des amicales d’anciens élèves ou ceux des pratiquants de la vénerie, de la voile ou du golf, ce petit monde qui est aussi le grand monde transcende les spécialisations professionnelles et arrive à mettre en commun tous les talents et toutes les ressources de tous les secteurs d’activité.

Il y a toutefois un élément nouveau dans la situation présente, dont on ne sait quel sera l’impact. Nicolas Sarkozy s’est fait élire, entre autres thèmes, sur celui de la rupture, de « la nécessité d’aller de l’avant », comme l’expriment certains de ses sectateurs. Le changement est : ce qui a été dit passe dans les actes. Le paquet fiscal est ficelé, et ses destinataires s’apprêtent à le recevoir. Mais cette inflexion politique se construit de façon tout à fait nouvelle dans un souci inhabituel de la médiatisation qui révèle de manière inattendue le dessous des cartes. Il en est ainsi des liens d’amitié personnelle qui lient le nouveau président à un aréopage d’hommes d’affaires : Arnaud Lagardère, Vincent Bolloré, Bernard Arnault et François Pinault, entre autres. Les invitations fastueuses, sur un yacht près de Malte ou sur la côte Est des États-Unis, ne sont pas masquées, mais au contraire mises en évidence, comme un élément de plus à l’avantage de celui qui en bénéficie. En guise de rupture, on retrouve l’objurgation de Guizot, « enrichissez-vous ». Les rapports sociaux pro- fondément hiérarchisés et inégalitaires semblent être devenus une évidence qui va de soi, peut-être regrettable, mais avec laquelle il faut composer. Apparemment féru de génétique, le nouveau président considère les êtres humains comme biologiquement différents et inégaux. Le fonctionnement de toute société humaine ne peut donc être que fondé sur des hiérarchies, transmissibles d’ailleurs de géné- - ration en génération puisque fondées sur des qualités innées. Ce pouvoir est prometteur d’un renforcement des inégalités en allant à contre-courant de tous les acquis de la redistribution et des efforts pour favoriser une réelle égalité des chances. Mais, en outre, il affiche de manière surprenante un cynisme systématique, selon lequel il est parfaitement légitime que les riches soient riches et toujours plus riches. Perversité extrême de la notion de mérite qui en arrive à justifier les plus grandes injustices en persuadant les perdants de leur culpabilité dans leurs échecs, scolaires, économiques et sociaux.

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, directeurs de recherche au CNRS

vendredi 22 juin 2007

Sarkozy ... et les jours de grève

Ses propos concernant le paiement des jours de grève sont insultants pour tous les cheminots qui chaque jour, et malgré le manque de moyens, font tout ce qui est possible pour assurer un service de qualité à tous les usagers de la SNCF. Ils sont insultants pour les grévistes qui ont toujours été ponctionnés pour chaque jour de grève. Si ce n’était pas le cas, pourquoi ne pas faire grève toute l’année ? Ils sont insultants pour tous les cheminots qui ont été sanctionnés par le passé pour avoir osé manifester ou s’élever contre le pouvoir patronal.

Devons-nous comprendre des propos de Nicolas Sarkozy, que les jours de grève, des années précédentes auraient dû nous être payés ? Est-ce de la méconnaissance, de l’incompétence ? Nous y voyons surtout beaucoup de mépris et de démagogie empruntant au schéma des propagandes les plus détestables le vieil adage « plus le mensonge est gros, plus les masses y croient ».

Nous connaissons la volonté du nouveau président de briser le symbole de résistance sociale au libéralisme que représentent les cheminots, mais on ne peut prétendre unir les français et dans le même temps utiliser le mensonge pour stigmatiser une catégorie de travailleurs.

jeudi 7 juin 2007

Tout le monde rêve de botter le cul de Sarkozy.

C'est le moment de ne pas vous louper.
Bottez lui le cul, encore et encore !