vendredi 22 juin 2007

Sarkozy ... et les jours de grève

Ses propos concernant le paiement des jours de grève sont insultants pour tous les cheminots qui chaque jour, et malgré le manque de moyens, font tout ce qui est possible pour assurer un service de qualité à tous les usagers de la SNCF. Ils sont insultants pour les grévistes qui ont toujours été ponctionnés pour chaque jour de grève. Si ce n’était pas le cas, pourquoi ne pas faire grève toute l’année ? Ils sont insultants pour tous les cheminots qui ont été sanctionnés par le passé pour avoir osé manifester ou s’élever contre le pouvoir patronal.

Devons-nous comprendre des propos de Nicolas Sarkozy, que les jours de grève, des années précédentes auraient dû nous être payés ? Est-ce de la méconnaissance, de l’incompétence ? Nous y voyons surtout beaucoup de mépris et de démagogie empruntant au schéma des propagandes les plus détestables le vieil adage « plus le mensonge est gros, plus les masses y croient ».

Nous connaissons la volonté du nouveau président de briser le symbole de résistance sociale au libéralisme que représentent les cheminots, mais on ne peut prétendre unir les français et dans le même temps utiliser le mensonge pour stigmatiser une catégorie de travailleurs.

jeudi 7 juin 2007

Tout le monde rêve de botter le cul de Sarkozy.

C'est le moment de ne pas vous louper.
Bottez lui le cul, encore et encore !


La « révolution verte » de Nicolas Sarkozy va rapporter des milliards d’euros aux entreprises, payés par le contribuable…

"On se disait bien qu’à lui seul Nicolas Hulot ne justifiait pas la précipitation avec laquelle le nouveau gouvernement annonçait toutes affaires cessantes, dès la rentrée prochaine, le fameux « Grenelle de l’Environnement ». Gagné ! L’attrape-nigaud est astucieux. La Commission européenne s’apprête à définir de nouvelles « lignes directrices » pour les aides d’Etat dans la protection de l’environnement. Les Etats et les collectivités, et partant le contribuable, vont pouvoir financer beaucoup plus aisément que par le passé, une partie des investissements des entreprises « respectueuses de l’environnement » … Champagne !

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samedi 2 juin 2007

Fusion ANPE/ASSEDIC : Qui va y gagner ?

L’instauration du guichet unique ne se limite pas à fusionner l’ANPE et l’ASSEDIC pour faire des économies de fonctionnement sur le dos du personnel, pour l’application drastique de la politique du « contrôleur payeur », ou, avec plus de démagogie, pour faciliter les démarches des usagers.

LE LIVRET OUVRIER EST DE RETOUR ! [i]

Elle entérine surtout la mise en place du Dossier Unique du Demandeur d’Emploi (DUDE) qui permet à tous les professionnels de l’emploi (ANPE, ASSEDIC, AFPA, Missions locales, APEC, OPP…) de partager des informations sur la situation du demandeur d’emploi. Sur le terrain, des guichets uniques fonctionnent déjà sur l’ensemble des réseaux DDTEFP, ANPE, ASSEDIC, Maisons de l’Emploi. Comme le précisait la CGT ANPE dans un tract récent : « Destiné à constituer un fichier informatique de 10 millions de personnes ( tous ceux qui seront passés à un moment par la case chômage, précarité ou l’intérim), il recensera de façon extrêmement fouillée les caractéristiques professionnelles, mais aussi personnelles (exemples vécus, grévistes, arrêts maladie…) de ceux qui seront ainsi mis en fiche ».

Les informations contenues dans le DUDE seront ouvertes aux opérateurs privés de placement choisis par l’UNEDIC. L’intérim et les groupements d’employeur, partenaires potentiels des Maisons de l’Emploi, pourront bénéficier également de ces renseignements. Par son autre facette, le DUDE fera un outil idéal pour contrôler les « contrôleurs » chargés de sa mise à jour. L’accès au « portefeuille » (DE et offres) de tout le personnel ne fournit-il pas une commodité similaire ?

Cet outil ne fait que renforcer les orientations coercitives des politiques de l’emploi, maintenant à bien des égards, sous les auspices de Raymond SOUBIE, PDG d’ALTEDIA (Opérateur Privé du Conseil d’Orientation pour l’Emploi mais surtout conseiller du président SARKOZY (notamment dans le domaine des « négociations sociales ») ! La casse du service public fera donc les choux gras (190 millions d’Euros) de certains bien placés. Quant au retour à l’emploi, il deviendra « rentable » aux dépends des conditions d’embauche et des salaires.

Qu’ajouter de plus ? Le quotidien professionnel du personnel de l’ANPE et de l’ASSEDIC, les conditions d’accueil, la précarité croissante des usagers et du personnel des Maisons de l’Emploi, la « posture managériale »… nous en démontrent depuis longtemps les conséquences !

Dans un premier temps, avec les organisations CGT, SUD et l’UNSA de l’ANPE, la CNT appelle agents et usagers à défendre un service public de l’emploi indépendant, pour une réelle utilité sociale et non pour les intérêts économiques de certains haut placés en se joignant au rassemblement Place du Conseil d’Etat à Paris (Métro Palais-Royal), à partir de 14h00, lors de la journée de grève du 8 juin 2007.



[i] La loi du 12 avril 1803 instaure un nouveau système de contrôle plus stricte des travailleurs : le livret ouvrier. Elle réaffirme l’interdiction des rassemblements d’ouvriers et donc l’illégalité des syndicats. Elle fait aussi de la grève un délit. L’ouvrier ne peut quitter un employeur qu’après que celui-ci eut signé un quitus sur le livret, la signature devant être certifiée par une autorité. Dans les sources de motivation de cette mesure, la volonté de renforcer la dépendance du salarié vis-à-vis de son employeur et d’accentuer le contrôle policier figurent en bonne place. Le Livret ouvrier ne fut supprimé qu’en 1890.