lundi 28 mai 2007

Collectif - La tyrannie technologique

Après le travail et le sommeil, la troisième activité des occidentaux est de regarder la télévision. 80% de la population française possède un téléphone portable contre moins de 5% dix ans plus tôt. Créée en 1998 dans un garage, la société Google est aujourd’hui cotée en bourse et valorisée à près de 75 milliards de dollars. Au cours des dix dernières années, les ventes d’antidépresseurs ont doublé.
Les nouvelles technologies, fer de lance et alibi d’une industrie obsédée par la rentabilité, participent chaque jour un peu plus à la destruction du lien social et à la disparition des formes anciennes de sociabilité, d’organisation du travail et de la pensée. Leur diffusion massive et leur omniprésence posent les bases d’une véritable mutation anthropologique comparable à l’apparition de l’écriture. Si l’alphabétisation fut bien souvent la compagne de l’émancipation, les technologies contemporaines préparent et organisent un monde fondé sur la vitesse, l’immédiateté, la superficialité, le profit et la mort.

Ecrit par plusieurs auteurs tirant leurs réflexions de leurs travaux militants ou universitaires, « La tyrannie technologique » dresse un panorama lucide et percutant de l’emprise des nouvelles technologies sur notre vie quotidienne.

Collectif, « La tyrannie technologique », éd. L’Echappée, mai 2007, 256 pages, 12 euros.



20 commentaires:

Anonyme a dit…

Quel tableau alarmant ! Heureusement qu'internet est là pour que ces personnes nous mettent rapidement au jus de leurs précieuses analyses . C'était quoi le lien social tant regretté par ces personnes ? Depuis que je suis né, c'est toujours la même chose et ce que je connais des rapports sociaux du passé, par ce que me racontent les générations précédentes, et bien ce n'est pas forcemment plus reluisant, ni mieux, ni pire. Le travail, ce n'est pas plutôt cela qui pourrit les rapports entre humainEs ? La télé a remplacé les moments vécus en famille, ce n'est pas mieux, mais est-ce vraiment pire ? La télé ça abrutit, mais avant son apparition ils faisaient quoi, les gens ? Ils reprisaient les chaussettes, ils allaient à l'église, ils priaient, ils rangeaient leur établi, ils faisaient le jardin... et éventuellement ils bossaient 14 heures par jour dans une usine de sac de jutte comme l'a fait mon arrière grand-mère... Ils ragotaient de visu au lieu de ragoter au téléphone.

"les technologies contemporaines préparent et organisent un monde fondé sur la vitesse, l’immédiateté, la superficialité, le profit et la mort."

Qu'est-ce que c'est que ces formules de ... pour affoler le lecteur. Ici il y a des notions telles que vitesse et immédiateté qui ne sont pas forcemment destructrices accolées à "superficialité, profit et mort" qui sont elles inquiétantes. Si la critique des technologies n'est pas à omettre, celle de la manipulation rhétorique est bien à faire.
Comme si avant ces technologies, le monde n'avait pas connu la superficialité, le profit et la mort.
Veut-on nous faire croire ici que le livre contient de grande révélations, et qu'il fausse rapidement et immédiatement s'empresser de l'acheter ?


"Les nouvelles technologies...participent chaque jour un peu plus à la destruction du lien social et à la disparition des formes anciennes de sociabilité, d’organisation du travail et de la pensée"
J'ai envie de dire: "Dans ce cas, tant mieux !"

Anonyme a dit…

Sonia vient de s' écrier "Tant mieux" face à la disparition de tout ce qui donnait du lien social, dans les anciennes sociabilités, avant l' irruption de la dictature technologique ! c' est incroyable !

Cette personne semble n'avoir jamais lu quoique ce soit ayant trait à l' ethnologie, pour comprendre à quel point, avant, il y avait du lien social, et comment la modernité a fait disparaître la chaleur convivial, ce sentiment de bonheur et de confiance, quand on vit en milieu tribal. J' ai goûté de ce bonheur en partageant la vie des tout petits paysans de la haute vallée d' Aspe, au début des années 1970. A la même période, j' ai pu partager la vie dans un campement touareg au Niger, puis à partir de 1986, j' ai vécu plusieurs années avec des Indiens d' Amazonie, et à travers ces expériences, je peux témoigner de l' excellence de ces liens sociaux, qui rendent si agréables la vie.

Tout cela a été longuement théorisé par Louis Dumont, (Homo Oeconomicus) à partir de son expérience en Inde, et par l' historien des idées en économie, Karl Polanyi, dans son livre fondamental des années 40, "La Grande Transformation", traduit seulement dans les années 80, et source des idées de Serge Latouche et de François Partant. Marcel Mauss avait aussi dans un article des années 20 démontré qu' avant, l' économie était minorée, enchassée (= embedded) dans le social, car le social primait. Cette découverte de la primauté du social dans toutes les sociétés étudiées par les ethnologues a donné naissance à la revue et au mouvement du M.A.U.S.S. = mouvement anti utilitariste dans les sciences sociales, courant de pensée actuellement prolongé par Clément HOMS sur le site //decroissance.info, avec ses écrits sur la déséconomicisation du monde, ou art de sortir de l' imaginaire de l' économie...

Lire aussi de Helena Norbert - Hodge , cher Fayard = "Comment le développement introduit la pauvreté", suite à ses 30 années d' expérience au Ladakh, nord de l' Inde. Elle en a tiré un excellent film sur la qualité du lien social, détruit par la modernité = "Ancient Futures", obtenable via I.S.E.C. = International Society for Ecology and Culture, Angleterre, voir sur Google

Et lire de Majjid RAHNEMA = "Quand la misère chasse la pauvreté"(Fayard), sur la valeur de la vie volontairement simple et frugale, la sagesse qu' il y a à préferrer la qualité de la vie pleine de relations sociales, de solidarités, contre la vie esclave de la recherche de la richesse...

Je suis sidéré et attristé de constater la faiblesse d'analyse de Sonia, comme si elle n' avait pas lu "Age de pierre, âge d' abondance", de Marshall Sahlins, ou Jacques Lizot in revue LIBRE n° 2 et 4 qui prouve les découvertes de Sahlins en montrant que chez les Yanomami aussi, on vit dans l' abondance sans travailler... André GORZ a lui aussi beaucoup écrit sur la récente apparition du travail dans le monde moderne. Au Moyen Age, la paresse était encore ressentie positivement, ce n' était pas classé comme péché, contrairement à l' acédie, le vrai péché à l' époque. Etre "affairé" était mal vu = celui qui s' agite tout le temps est un "neg/ociant" = une personne qui renie (neg) le loisir (otium= oisiveté).

Les peuples primitifs avaient inventé l' art de vivre sans "tripalium", ce travail ressenti comme un "tourment". A la place, ils vantaient l' "operare", l' oeuvre, le bel ouvrage, l' épanouissement à travers une vie basée sur la création artistique, la fabrication artisanale, agréable, des objets de la vie quotidienne. Seule l' apparition des villes parasitaires, car elles exploitent et saignent les campagnes, a transformé la vie à la campagne en vie de travail, labeur, labour. Puis l' industrialisation a aggravé la disparition des liens sociaux, ce contre quoi se sont rebellés les luddites, comme l' a montré Célia Izoard en traduisant le livre de Kirkpatrick Sale, puis en participant à ce livre sur la "tyrannie technologique", qui semble mettre en colère Sonia.

La meilleure démonstration de la disparition de la chaleur conviviale grâce aux liens sociaux est dans les données statistiques sur la hausse des suicides, et la hausse des achats de médicaments psychotropes, en France, comme la hausse des hospitalisations psychiatriques longues durée, à augmenter de la hausse du nombre de fous en prison, car maintenant, c' est là que l' Etat les fait "hospitaliser", c' est moins cher que les institutions psychiatriques ! Voir aussi la hausse du nombre d' utilisateurs de machines à écouter seul la musique, avec l' écouteur dans les oreilles, pour vivre en autiste, sans écouter les autres, sans tenir de conversation ! Le monde moderne, c' est le repli dans l' individualisme, repli pathogène, repli qui favorise les achats compulsifs, maladifs ... Un individu individué, isolé, est une victime facilement manipulable par le lobby de la consommation, de la chair -à- super-marché...Recréer du lien social en rompant avec la vie capitaliste, la vie de consommateur, grâce à une vie en communauté, en tribu, c' est une façon de faire sécession et de se rebeller contre la vie moderne mortifère et écologiquement suicidaire...

La technique n' apporte que flicage, hyper surveillance, et hiérarchisation de la vie sociale, en atomisant les gens, pour n' en faire que des "individus", des atomes isolés, des producteurs qui fonctionnent bêtement comme rouage dans l' immense mégamachine dénoncée par Serge Latouche dans son livre du même nom.

Anonyme a dit…

Ouf ! Pauvre Sonia, tellement inculte...Elle n'a pas eu les bonnes lectures pour devenir une parfaite "antivicilisationnelle"...

Combien de Sonia en France ? Combien de Sonia dans le monde, aujourd'hui ? Combien de gens enfin qui n'ont pas lu les bons livres pour comprendre toutes les vertus de la vie sauvage et de l'otium ?

C'est que ça en fait du boulot, quand même, toutes ces lectures... Sans compter qu'il va falloir un peu s'activer à traduire toutes ces oeuvres indispensables pour éviter qu'à leur tour quelques milliards de chinois, d'indiens, etc. tombent dans la technolâtrie...

A propos Didier, puisque tu as l'air d'avoir lu tous les livres indispensables... pourrais-tu me rappeler dans la société médiévale, où effectivement le travail était méprisé, peux-tu me rappeler qui était soumis à la corvée et au servage ?... Dans la société d'ordre médiévale, me semble-t-il, on trouvait déjà les laborantes, dans une proportion me semble-t-il de près de 99%. Restaient les bellantes et les orantes, qui en effet avaient tout loisir de mépriser les classes laborieuses !

Je ne suis pas tout à fait certaine que les laborantes avaient réellement le "loisir" de profiter de toutes les merveilles que tu nous décris...

Quant à l'otium, il était déjà chanté par les Romains, et avant eux par les Grecs. Malheureusement là encore, ceux qui pouvaient ainsi mépriser le travail, pouvaient d'autant mieux le faire que leurs sociétés étaient économiquement fondées sur le servage.

La remise en question de l'aliénation du travail, me semble-t-il, ne peut pas se faire en valorisant des types de société fondamentalement inégalitaires... Et les inégalités ont existé aussi avant le capitalisme.

Anonyme a dit…

Au passage , Didier je te rappelle que la notion de "lien social" est une notion de sociologie tout ce qu'il y a de plus civilisationnel et de contrôle.
C'est le texte de présentation de ce livre que je démonte, parce que justement il ne favorise pas une critique de la technologie, mais en dresse une caricature simpliste et affolante qui tient de la discution de comptoir ou de "détective".
En lisant mieux tu verras que ce livre ne parle pas de la technologie, mais des nouvelles technologies, donc celles qui ont 50 ans environ. C'est pour cela que je parlais des générations proches antérieures à la mienne qui n'étaient pas mieux lotties.
"Elle n'a pas eu les bonnes lectures pour devenir une parfaite "antivicilisationnelle"...
Quand je lis ça par contre avec les termes "bonnes lectures" , "parfait" je crains que tu ne sois sur la pente savonneuse de l'autorité la plus froide, mais peut-être est-ce une maladresse de ta part.
Tu peux renouveler aussi tes notions de loisir avec le "dilletantisme" du 20ème qui est l'activité réalisée en fonction des goûts de l'individu et non pas la notion de loisir qui s'oppose au travail dans le cadre de la société du travail. Donc, ce qu'il est envisageable de réaliser pour une vie réellement libérée, c'est l'abolition tant du trepalium que de l'otium.
Le problème de ton anti-civilisationnalisme c'est qu'il est tendance pré-civilisationnalisme. Repenser des modes de vie en société, voilà qui pourrait être l'enjeu de post-civilisationnalistes, mais là tout est à faire sur les bases présentes.

Anonyme a dit…

"Et lire de Majjid RAHNEMA = "Quand la misère chasse la pauvreté"(Fayard), sur la valeur de la vie volontairement simple et frugale, la sagesse qu' il y a à préferrer la qualité de la vie pleine de relations sociales, de solidarités, contre la vie esclave de la recherche de la richesse..."
Ce monsieur est un imposteur. Il lui faut des chambres d'hôtel et des billets d'avion pour faire ces petites conférences. Ce fût le cas à Angoulême où j'étais il y a 2, 3 ans, et où il venait répandre sa bonne parole sur les bienfaits de la misère devant un publique de bourges encartés chez les verts ou à attac. A gerber !

Anonyme a dit…

c'est pas une maladresse, c'est du second degré... mais bon, sur internet, je sais bien, le second degré, ça passe mal...

Anonyme a dit…

Cette personne semble n'avoir jamais lu quoique ce soit ayant trait à l' ethnologie, pour comprendre à quel point, avant, il y avait du lien social, et comment la modernité a fait disparaître la chaleur convivial, ce sentiment de bonheur et de confiance, quand on vit en milieu tribal.

Didier, si tu te relis, je crois bien que tu saisiras par toi même la position de Sonia que je ne connais pas ni son âge non plus.
mais de fait, je dirais que moi même avec ma cinquantaine passée, je n'ai pas connu ce "lien social" et qu'au contraire depuis ma tendre enfance le groupe "familial" dont je suis issue m'a inculqué l'individualisme et la solitude voire l'isolement. plus tard j'ai compris et appris que ce n'était pas quelque chose de particulier mais de commun.
connaitre le lien social au travers de lecture est un peu difficile et je pense qu'il nous faut le réinventer.
j'ai vécu dans des communautés de plusieurs formes, et l'interaction entre l'individualité et le collectif n'est pas toujours évident justement parce que nous n'avons jamais appris vraiment à vivre un "collectif" qui soit responsable, mature, facile et sain (et comme tu dis qui soit convivial et de confiance et je rajouterais joyeux). l'"avant" est donc bien loin déjà hélas...
les exemples de collectifs ou collectivismes nous ont donné un gout amer de dictatures et ont bloqué toute créativité.
je dirais que le seul endroit où j'ai pu connaitre un peu de ce lien social était sur une petite ile éolienne où nous n'étions qu'une trentaine et où justement il n'y avait pas de "technologies" en dehors d'une radio pour appeler des secours en cas d'urgence et deux générateurs pour de l'électricité.

je pense que le "lien social" est quelque chose qui est devenu pratiquement inexistant, qui a été systématiquement détruit et que bien peu d'entre nous ont vraiment connus ou fait l'expérience. le temps où les gens se parlaient, le temps des conteurs n'existe plus que dans des livres comme tu le dis justement.

mais je comprends aussi ton expression de désir de vivre dans un tel lien social; j'aurais plutôt tendance actuellement à le partager, comme une dernière tentative d'espoir de vie constructrice.
Réussirons-nous à le recréer avant qu'il ne soit trop tard, ou bien serons nous confrontés à des parcs protégés pour les plus riches et la grande masse de population elle, serait dans la misère la plus profonde avec les violences de survies qui l'accompagne??
je crois que c'est le défi actuel.

Personnellement, une soit disante "alternative" économique qui ne serait rien d'autre qu'une autre voie commerciale (flirtant encore une fois avec des méthodes plus ou moins mafieuses) ne m'intéresse pas; consommer 'autrement' ne représente aucun intérêt, par contre vivre selon mes besoins réels à tout point de vue inclue pour moi effectivement recréer ce lien social essentiel amha pour bien vivre et bien mourir.

Anonyme a dit…

D' accord avec ce que vient d' écrire Satya ...

Et pour l' autre critique, bien-sûr, je ne fais pas l' apologie de la vie médiévale, parce que depuis l' antiquité esclavagiste, ce mode de vie était déjà faussé par la hiérarchisation sociale et l' étatisation, donc déjà sur la mauvaise pente... Avec encore cependant quelques ingrédients de l' ancienne belle vie, comme ce dédain pour le travail, et un mode de vie écologiquement moins destructeur. De ce côté-là, après, cela n' a fait qu' empirer...

Donc je ne regarde pas du côté du monde médiéval pour chercher des solutions, mais du côté des sociétés que les civilisés appellent avec mépris "sauvages". Celles définies comme "sans foi ni roi ni loi" du temps de Christophe Colomb... Et on peut arriver aux mêmes conclusions sans lire quoique ce soit, et en préferant à la lecture, l' expérience directe, viscéralement ressentie, de la vie de bonheur , en partageant la vie de paysans vivant "à l' ancienne", pour produire avant tout leur auto-subsistance, ou la vie au sein d' une tribu encore relativement isolée. Là , on sent ce que signifie le fameux "lien social"...

Ce que l'on fera après sera forcément "post..." puisque "après". Et après feu la civilisation, je penche pour la réactualisation des modes de vie qui existaient avant partout sur Terre, avant l' apparition des Etats, des Empires, des civilisations. Ce sera plus facile, car ces modes de vie autarciques nécessitent que de petits groupes humains, discrètement planqués dans des maquis, et n' utilisant que des moyens techniques simples. Donc ce sera plus facile de se cacher.

Car dans les temps difficiles et dangereux qui nous attendent, je pense suicidaire de faire front. Il faut mieux esquiver et s' esquiver, en petits groupes de résistants... En juin 1848, l' insurrection populaire a été réprimée par une armée appliquant les méthodes d' extermination mises au point pour conquérir l' Algérie = 12 000 morts à Paris, puis 12 000 déportés outre-mer. Une telle violence des forces de répression n' avait pas eu lieu depuis 1795 ! On est des rigolos avec notre façon "d'agir au lieu d' élire" pour abattre le sarkozysme ! Vous avez vu les "actions" de ces héroïques non-électeurs ? En juin 1848, au moins, les prolos construisaient des vraies barricades, et ils avaient des armes ! Mais plutôt que d' être dans l' escalade de la violence, avec l' Etat qui ne cessera de réprimer en proportion de la gravité de l' insurrection, avec des moyens plus expéditifs et modernes qu' en 1848, je préferre la stratégie du repli tactique . Fuire, prendre le maquis, disparaître dans les coins les plus reculés de la planète, pour expérimenter discrètement des modes de vie anarchistes et écolos. Car sans plus le moindre espoir d' un Grand Soir de la solution globale... Juste une petite solution pour quelques rebelles vraiment indécrottables et radicalement insoumis. En espérant juste qu' il y aura des milliers de maquis cachés partout, et qu' il sera possible d' y survivre pendant le Grand Carnage... Car les bourgeoisies résisteront jusqu' au bout pour maintenir leurs privilèges, pour utiliser les dernières gouttes de pétrole, et les dernières ressources minières, et pour éradiquer les "classes dangereuses/laborieuses/chomeuses", à la haine attisée par la convoitise.

Convoitise imbécile, puisque le gâteau dont s' empiffre les riches est un gâteau empoisonné.

Anonyme a dit…

Fuire, prendre le maquis, disparaître dans les coins les plus reculés de la planète, pour expérimenter discrètement des modes de vie anarchistes et écolos."

"Car sans plus le moindre espoir d' un Grand Soir de la solution globale... Juste une petite solution pour quelques rebelles vraiment indécrottables et radicalement insoumis."

Il faudrait d'abord commencer par supprimer l'ordinateur et la connexion ADSL qui permet de poster les beaux textes utopiques.

"En espérant juste qu' il y aura des milliers de maquis cachés partout, et qu' il sera possible d' y survivre pendant le Grand Carnage... Car les bourgeoisies résisteront jusqu' au bout pour maintenir leurs privilèges, pour utiliser les dernières gouttes de pétrole, et les dernières ressources minières, et pour éradiquer les "classes dangereuses/laborieuses/chomeuses", à la haine attisée par la convoitise."

Ah les salauds de pauvres... Ils "haïssent" et "convoitent"... Sans cette phrase, je n'aurais sans doute pas réagi.

Bon c'est facile d'ironiser, mais bien qu'il y ait dans ce texte des propos avec lesquels je suis d'accord (se mettre à l'écart plutôt que de s'engager dans la violence), en attendant tu es toujours devant ton écran à profiter de technologies avancées (consommatrices de ressources diverses) et, à mon avis, tu n'es pas près d'en partir.

Les auteurs des propos radicaux les mettent rarement en pratique, ou alors pas longtemps, et savent se dégager à temps de la démarche dans laquelle ils en auront entraîné d'autres (cf. l'Histoire passée et récente).

Des textes forts intéressants ici :

http://www.les-renseignements-genereux.org/brochures.html

Anonyme a dit…

Je n' ai pas de leçon à recevoir en matière de pratique personnelle et concrête de mode de vie alternatif. Je n' ai pas de logement, pas de voiture, je suis un SDF parfois hébergé, et parfois on me prête un ordi, ou un stylo à bille, ou tout autre objet qui signe un compromis avec la société industrielle.

J' ai commencé à vivre en autarcie à la campagne juste après mon bac, que d' ailleurs je ne voulais pas passer, pour ne pas avoir de "permis d' entrer dans le système" : je voulais qu' au lycée on nous enseigne la vannerie et la poterie ... pour nous préparer à la vie écologique, après la fin de la civilisation ... Puis j' ai continué à perfectionner mon apprentissage de la vie dans la nature auprès des Indiens d' Amazonie. Tout argument de l'ordre du mépris qui fait allusion au mode de vie du signataire du texte que tu lis est malhonnête et inutile...

Je confirme que je ne partage pas de même que Marcuse les arguments "ouvriéristes-marxistes".Tant que les pauvres, contaminés par le confort ou le pseudo-confort vécu par les bourgeois, désireront imiter le mode de vie de la "classe possédante", ils seront "récupérés", et intégrés à l' imaginaire capitaliste. Décoloniser notre imaginaire, c' est nous désoccidentaliser et revendiquer avec fièreté de vivre de peu , de passer pour des "pauvres". Le vocable "pauvre" ne signifie plus rien à partir du moment où on cesse de se comparer à plus riche que soit, car on méprise le mode de vie des riches, et on est heureux d' avoir un mode de vie simple, économe, à faible empreinte écologique.

Et comme dit RAHNEMA, il ne faut pas confondre "pauvre" et "misérable". Il faut recentrer la critique sur la richesse, et contester le fait même d' être riche, pour désamorcer le tropisme pour l' arrivisme et le carriérisme. Exciter à la convoitise et à la jalousie est contre-révolutionnaire. Le mot d' ordre de "l' égalité" est contre productif, car il ne précise pas "égal à quoi". Or il ne sert à rien de sous entendre que les riches seraient parvenus à un idéal à proposer à l' imitation des "pas encore riches". Il faut au contraire que les riches deviennent pauvres, et non l' inverse ! Ecologiquement et psychologiquement, la vie pauvre, modeste, simple, économe ... est cequ' il faut pour vivre paisiblement sur cette planète, de façon épanouissante. Comme tu dis, ces brochures des "Renseignements généreux" invitent à cette décolonisation de notre imaginaire. Marx et Engels n' avaient encore rien compris à ce niveau-là. Normal dans le contexte des années 1840. Engels soutenait la conquête de l' Algérie. Marx saluait l' invasion du nord du Mexique par les étatsuniens, comme la colonisation de l' Inde, au nom du progrès et du rôle salutaire des peuples supérieurs. Pour moi, il faut reconquérir les compétences pour retrouver l' art d' être égal aux peuples dits "primitifs". Et non chercher à gagner plus d' argent pour vivre comme les vedettes dont on étale la vie imbécile dans les revues "pipoles". Ne pas tomber dans le piège de la publicité !

Anonyme a dit…

Je n' ai pas de leçon à recevoir en matière de pratique personnelle et concrête de mode de vie alternatif. Je n' ai pas de logement, pas de voiture, je suis un SDF parfois hébergé, et parfois on me prête un ordi, ou un stylo à bille, ou tout autre objet qui signe un compromis avec la société industrielle.

J' ai commencé à vivre en autarcie à la campagne juste après mon bac, que d' ailleurs je ne voulais pas passer, pour ne pas avoir de "permis d' entrer dans le système" : je voulais qu' au lycée on nous enseigne la vannerie et la poterie ... pour nous préparer à la vie écologique, après la fin de la civilisation ... Puis j' ai continué à perfectionner mon apprentissage de la vie dans la nature auprès des Indiens d' Amazonie. Tout argument de l'ordre du mépris qui fait allusion au mode de vie du signataire du texte que tu lis est malhonnête et inutile...

Je confirme que je ne partage pas de même que Marcuse les arguments "ouvriéristes-marxistes".Tant que les pauvres, contaminés par le confort ou le pseudo-confort vécu par les bourgeois, désireront imiter le mode de vie de la "classe possédante", ils seront "récupérés", et intégrés à l' imaginaire capitaliste. Décoloniser notre imaginaire, c' est nous désoccidentaliser et revendiquer avec fièreté de vivre de peu , de passer pour des "pauvres". Le vocable "pauvre" ne signifie plus rien à partir du moment où on cesse de se comparer à plus riche que soit, car on méprise le mode de vie des riches, et on est heureux d' avoir un mode de vie simple, économe, à faible empreinte écologique.

Et comme dit RAHNEMA, il ne faut pas confondre "pauvre" et "misérable". Il faut recentrer la critique sur la richesse, et contester le fait même d' être riche, pour désamorcer le tropisme pour l' arrivisme et le carriérisme. Exciter à la convoitise et à la jalousie est contre-révolutionnaire. Le mot d' ordre de "l' égalité" est contre productif, car il ne précise pas "égal à quoi". Or il ne sert à rien de sous entendre que les riches seraient parvenus à un idéal à proposer à l' imitation des "pas encore riches". Il faut au contraire que les riches deviennent pauvres, et non l' inverse ! Ecologiquement et psychologiquement, la vie pauvre, modeste, simple, économe ... est cequ' il faut pour vivre paisiblement sur cette planète, de façon épanouissante. Comme tu dis, ces brochures des "Renseignements généreux" invitent à cette décolonisation de notre imaginaire. Marx et Engels n' avaient encore rien compris à ce niveau-là. Normal dans le contexte des années 1840. Engels soutenait la conquête de l' Algérie. Marx saluait l' invasion du nord du Mexique par les étatsuniens, comme la colonisation de l' Inde, au nom du progrès et du rôle salutaire des peuples supérieurs. Pour moi, il faut reconquérir les compétences pour retrouver l' art d' être égal aux peuples dits "primitifs". Et non chercher à gagner plus d' argent pour vivre comme les vedettes dont on étale la vie imbécile dans les revues "pipoles". Ne pas tomber dans le piège de la publicité !

Anonyme a dit…

Décoloniser notre imaginaire, c' est nous désoccidentaliser et revendiquer avec fièreté de vivre de peu , de passer pour des "pauvres".

et oui, mais un des problèmes est bien que de fait "nous" sommes l'occident; "nous" faisons partie de la vieille europe. donc pour une majorité de français ou d'européens cela signifie aller contre soi même dans une première démarche et ce n'est pas si évident que cela !
nous sommes les colonisateurs autant que les colonisés !!
l'image du "bon sauvage" nous fait peur, comme nos peurs des serpents, des araignées.. ;)
il faut donc commencer par prendre conscience de cela amha et effectivement je pense que par contre cela passe par une reconnaissance non pas de la signification de la "pauvreté" (pauvre par rapport à quoi?) mais au contraire comme tu le dis, être fièrEs de vivre de peu selon nos véritables besoins et en harmonie avec ce que la nature nous offre et notre créativité sans qu'elle ne passe pas la destruction d'autrui (autrui étant aussi bien l'humain, que le végétal, animal, minéral).
et amha, cette harmonie ne signifie pas de se forcer à vivre durement, je pense que la douceur de vivre est importante et par exemple, utiliser des fours solaires ou des petites éoliennes pour adoucir les conditions de vies ne sont pas en opposition avec cette harmonie possible dans l'humilité.

combien de nous ont vraiment été des colonisateurs, combien ont vraiment "profité" des vols des ressources qui ont été fait sous le nom d'une nation ??
c'est une vieille et longue histoire... et propagande...

Anonyme a dit…

Bon, ben pour ma part ce qui me déçoit dans ce genre de textes sur les méchantes néo-téchnologies c'est que ça fait croire que tout vient de là. Bref ça serait une simple cause de l'horreur sociale actuelle. Souvent ce genre de critque est très juste, mais trop partielle.

Certes une technologie n'est pas qu'un outil qu'il suffirait de "bien" utiliser ou de se "réapproprier". A ce propos, pour ceux qui croient que Marx était un technophile, je conseille la lecture des passages sur les machines dans le Capital. Il y montre que les machines des l'époque ont été fabriquées par les capitalistes parce qu'elles permettaient de casser les grèves, de mettre les prolétaires en compétition et de dévaloriser leur travail... Cf le chapitre "machinisme et grande industrie" : http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/index.htm .

Oui, les technologies ont des effets sociaux majeurs qui bouleversent et commandent nos vies.

Mais justement, pourquoi s'arrêter en si bon chemin... Ces technologies qui organisent nos vies (souvent de façon silencieuse et imperceptible) ont été pensées et fabriquées par les dominants de la société actuelle et dans la logique de l'organisation sociale dominante.

Quels sont ces dominants ? Quelle est cette logique ?

Voici les questions qui pourraient éclairer un peu mieux les choses. Pourquoi ces textes se focalisent tant sur les objets sans s'intéresser à l'organisation sociale qui les produit et qu'ils entretiennent : le capitalisme.

Anonyme a dit…

Parce que ces objets techniques façonnent l' organisation sociale capitaliste comme communiste, comme l' a montré Jacques Ellul dès 1954 dans son ouvrage fondamental, très lu par les anars aux USA = "la technique ou l' enjeu du siècle", qu' il complètera plus tard par deux autres livres.

Quant à l' autre personne qui voit de la "douceur de vivre" dans le fait de posséder certains gadgets techniques comme les fours solaires et les éoliennes... D'accord, mais va chercher toi-même le métal, travaille-le, et fabrique tes "douceurs". A moins que tu comptes sur des esclaves, par exemple ceux qui bossent à 100 euros par mois dans les lieux exotiques délocalisés les plus "performants", pour travailler dans les mines et les usines sidérurgiques. Pour moi, la douceur est ailleurs, je l' ai ressentie en vivant parmi des gens qui obtiennent tout le nécessaire pour vivre qu' avec des moyens autonomes et artisanaux, et sans travailler, juste en s' activant quelques heures par jour de façon dilettante et artistique. Et ils vivent ainsi car pour eux, le plus important est la qualité du social. Lire par exemple de Jacques Lizot "Economie ou société : le mode de vie des Indiens Yanomami", 1971, in Journal de la société des Américanistes...

Anonyme a dit…

"Marx et Engels n' avaient encore rien compris à ce niveau-là. Normal dans le contexte des années 1840. Engels soutenait la conquête de l' Algérie. Marx saluait l' invasion du nord du Mexique par les étatsuniens, comme la colonisation de l' Inde, au nom du progrès et du rôle salutaire des peuples supérieurs."
Takpi, je suis très curieux d'avoir sous les yeux les textes dans lesquels ils s'expriment de la sorte pour compléter mes connaissances en la matière. Existent-ils sur le net ?

Anonyme a dit…

Sonia cela veut dire quoi ton mot = "amha" ?

je me considère comme un descendant des tribus ethnocidées d' Europe, et comme un sauvage me rebellant contre les dominants qui veulent m' occidentaliser, me domestiquer, me policer. Comme j' ai eu la chance de vivre mes 14 premières années en forêt, loin du monde urbain, dans une zone marécageuse de l' ouest de la forêt de Rambouillet, cela m' a aidé à lutter pour échapper autant que possible à l' embrigadement occidental judéo-chrétien et à tous les effets de mode des "lumières de la ville". Quand je suis arrivé en ville, j' étais déjà "hippie" dans ma tête, et je ne me suis jamais adapté à la vie urbaine. Il ne m'est donc pas difficile de cracher sur le soit-disant "confort", et je suis beaucoup plus habitué à la vie rustique. Mon père était un ouvrier agricole d' élevage...

La publicité ne m' a pas atteint, aussi je ne vois aucune "douceur" dans la vie moderne. Derrière le moindre objet, je vois aussitôt les affreuses usines qui ont contribuées à l' existence puis au transport de cet objet. J' en frémis d' horreur. Et pire encore si je pense aux mineurs qui font le premier travail en amont de toutes les matières transformées par l' industrie ...

Anonyme a dit…

bonjour Didier

amha = à mon humble avis

c'est quoi la vie "rustique" en fait?
je pense plus en terme de basique que de rustique peut être justement parce que j'en ai vraiment marre de la "dureté" de la vie... (je suis issue également d'un groupe "familial" agricole et pauvre).
pour moi le basique c'est être au sec et au chaud et pouvoir manger, boire et m'habiller quand il fait froid, pouvoir me détendre et dormir en paix et savoir me soigner.

pour construire un four solaire artisanal c'est faisable avec peu (sauf pour le verre) autrement, il suffit de planches de bois, de papier et d'isolants. une éolienne est concevable aussi à partir de bois, de cordages, voire de peaux d'animaux (le seul élément douteux étant la batterie - si je ne me trompe)

je vois ici la maison que je loue et qu'il m'a été très difficile de trouver, que je devrais très probablement quitter en mars prochain, même si elle a certains éléments que je considère toujours importants quand je choisis un lieu de vie: terrain, puits, cheminée et bien elle n'est pas adaptée pour construire une vie en autarcie tout simplement parce qu'elle a été "rénovée". du coup je vais partir volontier de ce lieu.
mais vivre en sdf n'est pas permis à touTEs et en tant que femme c'est quelque chose que je ne veux absolument pas faire.
j'ai facilement vécu plus de 5 ans avec l'eau du puit (issue de l'eau de pluie); sans électricité, sans frigo ni gazinière à gaz et à la bougie. j'ai construit moi même un four solaire en 76 et il m'a permit de cuire des aliments autrement que sur le feu de bois ou avec la cuisinière à bois quand il ne faisait pas froid.
vivre sans le soit disant "confort" officiel technologique est en ce qui me concerne quelque chose qui ne me dérange pas outre mesure - bien que j'apprécie actuellement l'utilisation de l'électricité et de l'ordinateur qui me permettent une ouverture sur le monde et entre autres de lire des conversations et des textes très intéressants sur l'en dehors. j'ai égalment mentionné ailleurs que j'aime écouter de la musique et la technologie me le permet :)
mais la plus grande partie des demeures actuelles ne favorisent pas l'autarcie.
bref tout cela pour (essayer de) dire qu'il y a une forme de constat de réalité qui est difficilement inévitable et que l'adaptabilité permet souvent la survie et nous sommes touTEs passéEs par là dans nos réalités. je suppose que tous ces livres très intéressants dont tu parles, ces voyages que tu as fait, tu as pu les lire, les faire justement parce que tu t'es adapté et tu as accepté une partie des réalités que je nommerais "ambiantes" et aussi des technologies que cela requiert. comme quoi tout n'est pas vraiment à jeter et des personnes différentes peuvent trouver des points communs essentiels et cependant les vivre différemment. :)

ps: fais attention à "frémir d'horreur", tu vas t'attraper une grippe ;))
(gentille taquinerie)

Anonyme a dit…

Les auteurs des propos radicaux les mettent rarement en pratique, ou alors pas longtemps, et savent se dégager à temps de la démarche dans laquelle ils en auront entraîné d'autres (cf. l'Histoire passée et récente).

il y a quelque chose qui me dérange dans ces propos, c'est qu'il contient un constat d'irresponsabilité de la part de personnes qui seraient "entrainées" et de leadership de la part d'autres, je ne dis pas que certains "égos" ne jouent pas de cette prise de parole, écrits à la façon d'un leader, cela se rencontre souvent y compris sur le net.
je ne peux pas être en accord avec cela. je pense que nous sommes touTEs individuellement responsables de nos choix. c'est à chacunE de savoir se positionner en fonction de notre vécu et de notre conviction et cela ne tient qu'à chacunE de botter les fesses aux égos démesurés envahissants.
les "donneurs de leçons" du dimanche et les "gourous" sont facilement repérables justement à leur manque de pratiques.

de plus, dans les milieus activistes radicaux - donc des gens qui effectivement mettent en pratique leurs opionions - que j'ai pu connaitre, il y a une règle d'or que j'ai rencontré à chaque fois, c'est l'énoncé clair et répétitif des "risques" légaux encourrus avant que la personne s'engage dans telle ou telle action. c'est la pratique que je connais et reconnais et que je conseille vivement à touTEs et pour toutes actions.
nous ne vivons pas sur une ile déserte, et les sociétés dans lesquelles nous vivons ne "loupent" pas les personnes qui ont des activités qui vont contre les intérêts de ces sociétés marchandes ou étatiques.

Anonyme a dit…

Malgré la répression, des expériences alternatives persistent = je pense à Longo Maï, et aussi à Frayssinous...

Et quand on parcourt le magazine Passerelles Eco, on voit qu' il y a plein d' initiatives partout, dans le genre de ce que montre le film "Volem rien foutre al Pais" . Pareil avec le mensuel SILENCE ...

Anonyme a dit…

Oui en effet et heureusement je pense qu'il y a véritablement un nouvel essor car les "réformistes" sont largement dépassés par les réalités de plus en plus de personnes qui sont aujourd'hui capables d'entendre et de concevoir ce qu'ils ne considéraient que des "théories" auparavant. le besoin est un puissant facteur de création amha.
je ne connaissais pas frayssinoux.
Merci.