vendredi 16 février 2007

MOBILISATIONS CONTRE LA REPRESSION ANTISYNDICALE ET L'AUTORITARISME DANS L'EDUCATION NATIONALE






COMITÉ DE SOUTIEN À ROLAND VEUILLET
COMMUNIQUÉ du 15 février 2007

Roland Veuillet enfin libre ! Robien doit maintenant annuler la sanction en suivant l’avis de la commission de recours du Conseil Supérieur de la Fonction Publique.

Roland Veuillet donnera une conférence de presse vendredi 16 février à 12h au local de SUD Éducation (10 rue du Gazomètre, Lyon 3e), puis rassemblement à 14h devant la Préfecture (rue Dunoir).

Après les manœuvres de basse police de mercredi, un médecin psychiatrique a reconnu que l’état de santé mental de Roland ne nécessitait en aucun cas une hospitalisation en milieu psychiatrique. Roland est donc sorti de l’hôpital psychiatrique du Vinatier jeudi 14 février en milieu d’après-midi (voir ci-dessous). Les manœuvres de l'administration (sur ordres de Gilles de Robien ?) ont donc échoué, Roland est en effet sain d’esprit, même si son état de santé général est très dégradé : il en sera en effet demain 16 février à son 55e jour de grève de la faim.
Le médiateur nommé mardi 13 février par Gilles de Robien devait rendre ses conclusions dans les meilleurs délais. Ni lui ni le ministre ne semblent prendre véritablement en considération la vie de Roland Veuillet.
Nous rappelons que Roland Veuillet et ses soutiens ne demandent rien d’autre qu’une véritable enquête administrative qui fasse la lumière sur son affaire, ainsi qu’un moratoire sur la sanction, en attendant les
conclusions de cette enquête. Le refus de l'administration d'ouvrir cette enquête montre bien que l'Education Nationale a des choses à cacher.
Roland Veuillet est la cible d'attaques depuis qu'il a dénoncé, en tant qu'élu du personnel, un faux en écriture commis par son proviseur pour favoriser un partenariat entre le MEDEF et l'Éducation Nationale. Ces agissements ont été couverts par un recteur d'académie.
C'est donc pour protéger une hiérarchie aux agissements malfaisants, au nom de la raison d'État, que Roland Veuillet a été suspendu, muté d'office arbitrairement, qu'il a été interné en psychiatrie et qu'il est aujourd'hui menacé de radiation.
Nous dénonçons ces méthodes, tout comme la dispersion par la police, ce jour, du campement militant devant l’inspection académique de Marseille, et les pressions sur notre collègue Erwan Redon.
Ces manœuvres de basse police sont en train de créer un énorme scandale d’État : la mort d’un homme, fonctionnaire d’État, dont le seul « crime » est d'avoir dénoncé des magouilles.
Des mobilisations de soutien et des gestes de solidarité se multiplient, y compris parmi les lycéens (blocage du lycée Cocteau de Miramas).
La réponse apportée est toujours le mépris, il est pourtant plus qu’urgent que Robien suive l’avis du Conseil de la Fonction Publique du 25 janvier 2005, et qu’il annule l’injuste sanction dont a été victime Roland en 2003.
Dans le cas contraire Gilles de Robien pourrait devenir un assassin.
Nous persistons à le tenir personnellement responsable de ce qui arrivera à la vie et à la santé de Roland.
Le comité de soutien à Roland Veuillet.
Chronologie de l’hospitalisation d’office en hôpital psychiatrique
Rappel : « L’hospitalisation d’office concerne les personnes dont les troubles mentaux compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l’ordre public » (article L.3213-1 du Code de
la santé publique)

1/Arrivée de Roland au Vinatier : mercredi 14 février à 13h sur la base d’un 1er avis médical qui doit obligatoirement être confirmé par un certificat médical établi par un psychiatre de l’établissement d’accueil
dans les 24 heures de l’admission

2/ Délai pour le 2ème avis médical : 24h, soit le jeudi 15 février à 13h

3/ 2ème avis médical autour de 10h30 infirmant le 1er en estimant que l’état psychique de Roland ne justifiait en aucun cas un internement psychiatrique. Avis transmis à la Préfecture qui nous a informé autour de 12h qu’en l’absence du Préfet, l’avis médical avait été transmis par fax au ministre de l’éducation nationale.

4/ à 13h15 la préfecture a indiqué que la décision nous serait communiquée autour de 13h30.

5/à 13h45 la préfecture nous a fait savoir qu’elle ne pouvait nous communiquer la décision qui serait annoncée par communiqué de presse du directeur de l’établissement hospitalier.

6/ vers 14h30 celui ci nous a indiqué qu’il n’y aurait pas de communiqué de presse

7/ dans le même temps, le chef de cabinet du préfet répondait à la Fédération Sud-éducation que la préfecture n’avait aucune responsabilité dans l’hospitalisation d’office de Roland et que le motif ne pouvait être que médical.

8/ vers 15h30 nous avons appris par Roland la levée de l’hospitalisation d’office

9/ Roland est sorti vers 17h.

Communiqué de presse du comité de soutien de Roland Veuillet à Marseille
Le campement du comité de soutien à Roland Veuillet à Marseille devant l’Inspection académique a été évacué par une vingtaine de CRS vers 13H00 aujourd'hui, jeudi 15 février.
Selon les services de police, l’ordre viendrait directement du Ministre Gilles DE ROBIEN, qui aurait demandé, outre le délogement du campement de soutien à Roland Veuillet, la confiscation d’une banderole portant l’inscription : « DE ROBIEN ASSASSIN ».
Plus tôt dans la matinée et également la veille, se sont succédées des opérations de photographie et de vidéo-enregistrement des protagonistes du campement, des relevés de plaque d’immatriculation de leurs véhicules…
Le comité dénonce une fois de plus la politique répressive du ministre qui musèle les revendications syndicales et laisse mourir de faim un de ses fonctionnaires.
Les syndicat SUD Santé Sociaux et Union Syndicale de la Psychiatrie dénoncent la méthode employée par la préfecture du Rhône prononçant l'hospitalisation d'office de R Veuillet en grève de la faim depuis 53 jours.


Cette forme d'hospitalisation sous contrainte jusque là réservée aux troubles de l'ordre public connaît en l'espèce une dérive préjudiciable à l'avenir des libertés publiques.

La psychiatrie n'est pas un goulag où l'on enferme opposants et contestataires sur décision arbitraire d'un pouvoir politique, c'est un espace de soin dans lequel le choix du patient doit être la norme et les contraintes, rares, et avant tout déterminées par des conclusions cliniques.

SUD et l'USP dénoncent l'instrumentalisation progressive et maintenant patente de la psychiatrie par le ministère de l'intérieur, et dénoncent l'assimilation de toute action syndicale a un trouble de l'ordre public.
Plus d'informations sur le site "Appel de Raspail"

SKAZAT

2 commentaires:

Anonyme a dit…

salut skazat !

je viens de poster les dernières infos de roland sur le "scandale médico-politique dans l'affaire roland veuillet"

a+

gaia

skazat a dit…

Bien joué Gaia. On lâchera pas l'affaire tant que Roland ne sera pas réhabilité. Quoiqu'il arrive, on continue sur cette voie là. Motivé, motivé...

Ciao